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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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A Very English Scandal: Sex, Lies and a Murder Plot at the Heart of the Establishment
À la fin des années 60, Jeremy Thorpe, chef du Parti Libéral, a un brillant parcours politique mais une liaison passée avec un certain Norman Josiffe ne cesse de se rappeler à lui, mettant en péril sa carrière. Quelques années plus tard, le scandale éclate quand Norman accuse Thorpe d'avoir cherché à l'éliminer.

Il y a quelques mois, j'ai découvert l'histoire de Jeremy Thorpe et de Norman Scott par l'intermédiaire de la minisérie de la BBC avec Hugh Grant et Ben Whishaw dans les rôles principaux. S'ils étaient basés sur des événements réels, les trois épisodes étaient une adaptation d'un livre de John Preston paru en 2016, soit deux ans après la mort de Thorpe, ce qui peut s'expliquer par des raisons légales: en effet, Jeremy Thorpe a été acquitté à l'issue de son procès, or Preston ne met pas en doute son implication dans l'affaire, ce qui aurait pu l'exposer à des poursuites si l'ancien chef du Parti Libéral avait encore été en mesure d'en engager.

Oui, je vend la mèche sur la fin, mais après tout, le procès a eu un retentissement important outre-manche à son époque, donc peut-on spoiler l'Histoire? Le livre de Preston en tout cas, comme la minisérie qui s'en est inspirée, est sans temps mort, haletant, et souvent complètement fou, notamment dans la manière dont certains proches de Thorpe étaient à ce point sous son emprise pour se démener à l'aider malgré les risques. On croise des personnages hauts-en-couleur, comme George Carman, avocat brillant en plaidoirie et au comportement erratique et dangereux en dehors, mais si on a parfois l'impression qu'il s'agit d'une véritable farce tant les conspirateurs ne sont absolument pas taillés pour leur sinistre projet, le fond est sordide, tout comme certains noms qui apparaissent au détour d'une page tels que Jimmy et John Savile ou encore Cyril Smith.

A Very English Scandal se lit comme un roman, ce qui est à la fois sa grande qualité mais aussi peut-être son écueil: on aimerait parfois que Preston cite davantage ses sources (il explique en post-face s'être entretenu avec Norman Scott et Peter Bessel, mais on ignore à quel point tout ce qu'ils ont dit pouvait être pris pour argent comptant) et pousse un peu plus loin son analyse, quitte à perdre en rythme. Néanmoins, en 300 pages on a un bon gros thriller politique rempli de coups fourrés, de tentatives de chantage et de meurtres, de trahison et d'hypocrisie, et de péripéties incroyables et pourtant...
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 8 Septembre 2018, 00:01bouillonnant dans le chaudron "Littérature".