En présence de son ami Clarke, le Dr Raymond se lance dans une expérience sur une jeune femme, Mary, dont il tente d'ouvrir l'esprit pour qu'elle entraperçoive le monde spirituel. Rendue folle par la tentative, Mary s'éteint quelques mois plus tard. Des années après, une connaissance de Clarke, Villiers, apprend l'existence d'une femme mystérieuse qui sème la désolation partout où elle passe.

The Great God Pan, court roman ou longue nouvelle, fait partie de ces classiques de la littérature gothique qui sont moins entrés dans les mémoires que le Frankenstein de Mary Shelley ou le Dracula de Bram Stoker, mais qui ont néanmoins eu un impact, ne serait-ce qu'à travers l'influence qu'ils ont eu sur des écrivains connus: H.P. Lovecraft ou Stephen King, pour n'en citer que deux.

On peut comprendre pourquoi, on perçoit notamment déjà chez Machen ce que l'on retrouvera plus tard chez Lovecraft, l'idée d'un mal ancien, d'une horreur indicible, capable de rendre fou ou de tuer un humain ordinaire, mais que l'on essaiera tout de même de décrire, et il ressort des pages une ambiance particulièrement malsaine pour un récit de cette époque.

Il faut néanmoins parfois s'accrocher tant les transitions sont parfois abruptes, avec l'impression que l'auteur saute un peu du coq à l'âne, rendant l'enchaînement des événements confus. C'est également le cas dans les autres nouvelles horrifiques que comportait le recueil, The Novel of the White Powder (non, pas cette poudre-là) où le frère de la narratrice adopte un comportement des plus étranges après s'être fait prescrire une étrange poudre comme médicament, The Red Hand, une histoire de meurtre sur fond de découvertes préhistoriques, et The White People (non, pas ceux-là), la plus fantasy du lot, où l'on découvre le journal d'une jeune fille plongeant dans la sorcellerie.

Même si l'aspect parfois très flou des nouvelles peuvent les rendre frustrantes, il s'en dégage toujours quelque chose de fascinant qui donne envie de découvrir les autres.