En 1977, Peter, Nate, Andy, Kerri et leur fidèle chien Sean, membres du Blyton Summer Detective Club, ont mis fin aux sinistres agissements d'un criminel se faisant passer pour un monstre aquatique. Pas leur premier exploit en la matière, mais le dernier, et dès lors la petite bande est hantée par de terribles cauchemars. Treize ans après, Andy décide de réunir ce qui reste de la bande pour rouvrir l'affaire et découvrir ce qui est vraiment arrivé cette nuit d'été de 1977...

Évidemment, on ne peut pas passer à côté des références d'Edgar Cantero:Le Club des Cinq d'Enid Blyton, avec sa bande composée de deux garçons, de deux filles dont l'une aimerait qu'on la considère comme un garçon, et leur brave toutou qui résolvent des crimes. Ou encore Scoobidoo avec un groupe semblablement composé, et ses criminels qui exploitent les superstitions locales comme couverture pour dissimuler leurs forfaits. On pourrait encore citer Ça, avec des adultes revenant sur les lieux de leur enfance pour vaincre définitivement une entité qu'ils ont déjà affronté, d'autant qu'un membre du club manque à l'appel et bien sûr, Lovecraft pour la nature de la menace.

Néanmoins, si les références sautent aux yeux puisqu'on est dans l'hommage amusé délibéré, elles ne sont pas nécessaires pour suivre l'histoire et l'apprécier, contrairement à une relecture meta telle que Le Club de Michel Pagel, qui demandait tout de même d'avoir lu quelques aventures des héros de Blyton . Bien sûr, à la base on a des archétypes: le beau gosse, le geek, l'intellectuelle, la "garçon manqué", mais quelques années après leurs enquêtes, ils ne sont plus aussi fringants et lisses.

Le roman ne manque pas d'humour, et l'on se prend plus d'une fois à sourire aux reparties des personnages, mais Cantero ménage aussi quelques frissons, au début tout du moins. En effet, plus on avance, plus la menace se précise et l'angoisse laisse la place à l'action et à un certain nombre de révélations qu'on ne voit pas toutes venir. Le style de l'auteur donne également parfois l'impression qu'il visualise déjà l'adaptation de son roman et cela frôle le scénario mis en forme, mais il y a également un côté très vif et dynamique au récit.

Meddling Kids s'avère donc parfaitement divertissant, rappelant les lectures et les dessins animés de notre enfance sans être trop écrasé par l'effet nostalgie et le mélange des différents univers fonctionne bien.