Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
Sherlock Holmes et les Ombres de Shadwell
--> Les Dossiers Cthulhu 1
Contrairement à ce que le Dr Watson a laissé croire dans ses récits publiés dans le Strand, son ami Sherlock Holmes n'a pas consacré sa carrière entièrement à la résolution d'enquêtes purement rationnelles mais à affronter également des créatures mythiques et terrifiantes.

Hasard de la pioche dans ma pile de livres à lire, après "le Club des Cinq affronte une créature lovecraftienne" par Edgar Cantero, voici "Sherlock Holmes affronte une créature lovecraftienne" par James Lovegrove. Encore un bouquin de lovecraftxploitation, donc, au risque de devenir un peu lassant, mais enfin, c'est bien moi qui les ai achetés, ces bouquins. La rencontre entre le détective et l'univers de Lovecraft a l'air de plaire en tout cas puisque Lovegrove n'est pas le seul à s'y essayer, que ce soit sous forme de nouvelles comme dans le recueil Shadows over Baker Street ou de bandes dessinées comme dans la collection 1800 de Soleil, entre autres. Il faut dire que les créations de Conan Doyle et de Lovecraft ont chacunes été tellement pastichées qu'elles devaient fatalement être mixées un jour et que le Londres victorien se prête bien à des cultes secrets et des monstres grouillants sous la surface.

Ici, en tout cas, la sauce prend bien, avec Watson toujours comme narrateur, qui nous livre une interprétation nouvelle de l'histoire que l'on pensait connaître. Stamford est toujours responsable de la mise en contact entre le limier et le docteur, mais d'une manière bien différente (et entre cette version et celle de Kim Newman dans Moriarty, on semble avoir décidé que le pauvre gars ne serait pas aussi fréquentable qu'on le pensait!) et si Holmes est toujours porté sur la déduction, la nature des cas qui lui sont présentés est bien différente.

Contrairement à Conan Doyle qui n'avait pas de plans particuliers dans le développement de son personnage et introduisait de nouveaux éléments en fonction des besoins du moment quitte à se contredire (Moriarty en est un exemple emblématique), Lovegrove a l'univers livré clé en main et comme souvent dans ce genre de cas, en profite pour amener d'entrée des personnages connus qui sont pourtant rares dans le canon: Mycroft et évidemment Moriarty. Néanmoins, les échanges entre ces derniers et Holmes sont savoureux et on ne regrette pas la facilité d'avoir recours à leur intervention si tôt dans les aventures du duo de Baker Street.

Pour ce qui est de l'aspect lovecraftien, là aussi, on a droit au Nécronomicon, à Nyarlathotep, Cthulhu, Innsmouth... seulement évoqués ou avec un véritable rôle dans l'intrigue, les références ne sont pas des plus obscures.

Cependant, le roman est relativement court et rondement mené, les dialogues vifs, et souvent amusants, ce qui permet à ce premier volume des Dossiers Cthulhu d'être une lecture agréable.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 29 Août 2018, 14:45bouillonnant dans le chaudron "Fantasy".