Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Fog
La petite ville d'Antonio Bay est sur le point de fêter ses cent ans d'existence, mais un étrange brouillard venu de la mer pourrait bien faire dérailler les célébrations et mettre à jour des secrets peu glorieux.

Histoire de combler les lacunes béantes de ma culture cinématographique, je comptais regarder Prince des Ténèbres de John Carpenter, mais ne le trouvant pas en rayon, je me suis rabattue sur Fog (ou The Fog de son titre original, sans commentaires), dont le visionnage s'imposait tout autant. Le film a quelques défauts, un cadavre qui sent un peu le mannequin ici, des mises à mort qui ne sont finalement pas très impressionnantes, mais le charme opère.

Car oui, si le but du film est de faire frissonner (et il y arrive), c'est bien le mot charme qui me vient à l'esprit, en grande partie grâce au cadre et à la nature de la menace. Placer une histoire de revenants dans une bourgade côtière marche du feu de dieu, on est plongé d'emblée dans l'ambiance au travers du récit d'un vieux marin en ouverture, et la baie paisible donne à la fois l'envie de s'y promener tout en revêtant au besoin un aspect inquiétant. Cela tient principalement à la mise en image des lieux, du phare servant de station de radio à la plage ou à la petite église, la mise en scène de Carpenter et sa bande son leur confèrent une véritable personnalité qui manque un peu aux protagonistes bien qu'ils ne soient pas antipathiques.

Et puis enfin, on parle de vaisseau fantôme et de spectres de marins qui apparaissent dans un épais brouillard, c'est tellement simple et en même temps tellement évocateur, si on aime un minimum l'aventure qui sent les embruns et se flanquer la frousse avec des histoires de revenants qui apparaissent à minuit!

Bien que le film soit court, le rythme n'est pas trépidant mais l'ennui ne pointe pas, il y a quelque chose de fascinant dans la lente montée en puissance de la tension alors que l'on sait, après une démonstration la première nuit, ce qui attend les personnages quand le brouillard va revenir.

On pourrait reprocher au scénario quelques facilités (les personnages sont très rapides à accepter chacun de leur côté la menace surnaturelle, ce qui peut se comprendre pour celui incarné par Jamie Lee Curtis qui a tout de même vu un cadavre se relever, moins pour les autres, mais au moins on évite un scepticisme qui ralentit l'intrigue; les appels de Stevie à son fils l'enjoignant de fuir la maison semblent risqués à ce stade, mieux valait lui conseiller de se planquer...) mais la simplicité apparente de l'ensemble, là encore, permet de passer outre et de ne pas bouder son plaisir, d'autant que les plans du brouillard s'étendant inexorablement et les apparitions de Blake et ses hommes, sur le toit du phare oudans la nef, sont particulièrement mémorables.

Fog n'est peut-être pas le premier film qui vient à l'esprit quand on évoque John Carpenter, et se fait sans doute éclipser par Halloween, The Thing ou New York 1997, mais il est loin de s'agir d'une mention mineure dans sa filmographie et il mérite d'être vu et revu.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 5 Juillet 2018, 18:35bouillonnant dans le chaudron "Films".