Deux ans après son enquête à Silverhojd, Eva est revenue à Stockholm où elle a repris son travail. Lorsqu'un vagabond présentant les symptômes d'une étrange maladie est retrouvé, Eva y voit immédiatement un lien avec ce qu'elle a vécu.

La première saison de Jordskott commençait comme un traditionnel nordic noir à base de disparition d'enfants pour rapidement prendre une direction plus fantastique. L'enquête principale était bouclée mais laissait deviner un univers plus vaste qui pouvait très bien être revisité et développé. Dont acte. Si l'on retrouve une bonne partie des personnages connus, l'intrigue se passe cette fois-ci en grande partie à Stockholm, dans un cadre urbain donc, et aborde par la bande d'autres thématiques: moins d'écologie, plus d'exploitation clandestine des migrants, par exemple. On retrouve encore une histoire d'adolescente disparue mais c'est presque secondaire alors qu'Eva souffre des effets du Jordskott et que Wass, puis Tom, ont des démêlés avec l'E.N. (non, pas l'Éducation Nationale).

On n'abandonne pas tout à fait Silverhojd puisque Esmeralda revient, ainsi que Jorgen qui a encore en travers de la gorge la mort de son frère. Il n'est pas toujours aisé de raccrocher cette sous-intrigue au reste et le personnage de Maja n'est pas d'une grande utilité, ni même attrayant (même si réaliste dans un sens). La résolution elle-même se tient alors que certains éléments paraissaient trop improbables pour tenir la route, mais le chemin pour y parvenir n'est pas toujours convaincant.

Comme dans la saison 1, le comportement des personnages peut par moment agacer, car leurs mauvaises décisions ou leur comportement erratique n'est pas toujours justifié. Auparavant, c'était plutôt Eva qui en souffrait mais cette fois-ci, Tom n'est pas à l'abri. On doit aussi supporter le personnage habituel de la collègue qui soupçonne l'héroïne du pire alors qu'elle ne sait pas que celle-ci œuvre pour la bonne cause et risque de provoquer des difficultés en croyant bien faire, rôle ingrat s'il en est.

Cependant, les retournements de situation et quelques révélations permettent aussi à d'autres protagonistes d'être plus sympathiques qu'il n'y paraissent comme Agneta, la mère d'Eva, ce qui n'était pas gagné d'avance.

Avec un nombre d'épisodes réduit, on évite également de perdre en rythme et encore une fois, l'enquête principale est réglée mais il y a de quoi revenir sur les points davantage liés au surnaturel dans une éventuelle saison 3.