Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Collateral, saison 1
Quand un livreur de pizza est abattu en sortant de chez une cliente, l'inspectrice Kip Glaspie est dépêchée sur les lieux. Elle se demande bientôt si la victime était bien la personne visée.

Sur le papier, Collateral avait de quoi séduire: un scénariste coté, David Hare, un casting de luxe, composé notamment de Carey Mulligan, John Simm ou encore Billie Piper mais globalement, le genre de distribution où à chaque acteur qui apparait on se dit "tiens, il est là lui aussi?", une réalisation soignée, et pas mal d'ambitions affichées pour un thriller politique en quatre épisodes.

Hélas, à l'arrivée, c'est l'impression d'avoir eu affaire à un beau pétard mouillé qui prédomine.

Le premier épisode pose des bases intrigantes, mais déjà la façon dont la plupart des personnages sont liés entre eux parait artificielle: le livreur se fait tuer devant la maison de l'ex-femme d'un député qui est ami avec la vicaire de la paroisse dont l'amante, en situation irrégulière, a été témoin du meurtre, par exemple. Et au fur et à mesure que la série se déroule, l'utilité de certains personnages, de plus en plus détachée de l'enquête, est remise en cause.

D'un côté, on a l'impression que David Hare a vu trop grand: en quatre épisodes, il a une enquête pour meurtre à mener, mais veut aussi parler du sort des réfugiés et des centres de rétention, des viols dans l'armée, de la politique du parti travailliste à l'égard de l'immigration, de l'homosexualité dans le clergé anglican... En même temps, il semble y avoir un refus délibéré de faire dans le spectaculaire, de jouer la carte de la grosse conspiration, ou d'accumuler les twists: l'identité du tireur est dévoilée rapidement, la conclusion, bien que sombre, arrive presque tranquillement tandis que la vie repart sur ses rails comme si rien n'était arrivé pour la plupart des protagonistes.

Cela ne fonctionne pas, et si les acteurs font de leur mieux, ce qui dans des circonstances ordinaires est recommandable, ils n'ont pas toujours grand chose pour vendre leur personnage (mention spéciale à la pauvre Billie Piper en bonne femme odieuse dont le seul élément de background est qu'elle a grandi au Liban et a vu sa maison bombardée... sans que l'on sache si c'est une excuse ou une explication à son comportement, ou juste un élément pour étoffer une histoire inexistante).

À l'instar de Fearless ou encore de Next of Kin, Collateral apparait comme une nouvelle tentative pour la télé britannique de proposer à la fois une intrigue policière et un état des lieux de la situation politique du pays, mais encore une fois, le résultat peine à convaincre. Tout cela donne plutôt envie de revoir State of Play.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 7 Mars 2018, 17:45bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".