Agnieszka mène dans un petit village une vie de fille de bucheron qui serait agréable si ce n'était la menace permanente du bois maléfique voisin. Heureusement, le royaume peut compter sur la protection d'un puissant sorcier, le Dragon, pour contrer les attaques de la forêt enchantée. En échange, tous les dix ans il enlève une jeune fille de la vallée où habite Agnieszka. Un jour, c'est elle qui est choisie.

Naomi Novik s'est faite connaitre grâce à sa série Téméraire, qui mêlait dragons et Guerres Napoléoniennes. Le cycle n'avait malheureusement pas su tenir toutes ses promesses en accusant un sérieux coup de mou dans sa deuxième moitié, mais c'est tout de même avec une certaine curiosité que je me suis lancée dans ce one-shot situé dans un tout autre univers.

Déracinée baigne dans une jolie ambiance de conte, et l'on sent que Novik a été influencée par ses origines polonaises et les récits de ses parents et grand-parents, mais bien entendu, il y a une bonne dose de relecture. Rien n'est aussi simple qu'il y parait dans les intentions des personnages, et les bonnes actions et les exploits ont parfois des conséquences inattendues et tragiques.

Néanmoins, après un bon début, Déracinée cale un peu, la faute à un trop-plein d'événements qui empêchent de vraiment savourer chaque élément et idée, ce qui conduit à une fin qui a l'air fort intéressante sur le principe mais qui apparait expédiée. De plus, la relation entre l'héroïne et le Dragon évolue de manière trop convenue. Finalement, c'est surtout l'amitié entre Agnieszka et Kasia qui sort du lot.

Déracinée partait donc sur de bonnes bases mais se révèle inabouti, ce qui est bien dommage.