Alors que l'année 1846 touche à sa fin, le Prince Albert décide d'organiser une fête de Noël à la hauteur de ses souvenirs d'enfance, tandis qu'au fur et à mesure que divers membres de la famille arrivent pour les fêtes, les tensions montent. Quant à Victoria, elle se voit offrir un "cadeau" très particulier.

La BBC bénéficie avec Doctor Who d'une série télévisée se prêtant bien aux épisodes de Noël, qui sont devenus des rendez-vous des fêtes. Pour ITV, c'est un peu plus compliqué depuis l'arrêt de Downton Abbey. L'année précédente, c'était donc à Grantchester de s'y coller, et en 2017, place à Victoria, une idée a priori un peu étrange car si les Saxe-Coburg-Gotha fêtaient bien Noël, ce genre d'épisode spécial au cœur d'une série de type biopic parait légèrement étonnant.

De fait, on lèvera sans doute un sourcil devant l'obsession d'Albert de proposer une célébration à l'image de celles de son enfance et son déni quand son frère le force à se montrer un peu plus lucide. Une scène de chute en patins dans de l'eau glacée comme s'il y avait besoin de mettre en danger un des principaux personnages apparait comme plutôt ridicule dans le contexte et voir tout le monde se réconcilier autours d'une bonne dinde à la fin comme dans un soap quelconque prête également à sourire.

Aussi incongru soit-il, cet épisode de Noël a le mérite de boucler des sous-intrigues même si c'est de manière idéalisée pour cadrer avec l'esprit du jour. C'est aussi l'occasion de faire connaître l'histoire méconnue de Sara Forbes Bonetta, incarnée par Zaris-Angel Hator, un personnage ayant vraiment existé même si la série brode un peu et rend Victoria sans doute bien plus maternelle à son égard qu'elle a dû l'être en réalité.

Côté domestiques, cela a toujours du mal à vraiment décoller bien que l'on avance aussi et que l'on doit visiblement se préparer au départ prochain de Penge.

Victoria n'est sans doute pas la série qui se prête le plus à un épisode de Noël, malgré son aspect déjà un peu trop sucré dans les épisodes réguliers. Néanmoins, le spectacle n'était pas pour autant déplaisant.