Malcolm Polstead mène une existence paisible à Oxford, partagée entre l'école, l'auberge de ses parents et des balades sur son canoë, La Belle Sauvage. Sa curiosité vis-à-vis de Lyra, un bébé accueilli par les religieuses du prieuré voisin, va le lancer dans une dangereuse expédition.

À la Croisée des Mondes est une trilogie que j'ai lu et relu, mais ma dernière relecture commence à remonter. Probablement un peu avant la sortie de l'adaptation au cinéma. Je n'ai pas lu les autres récits de Pullman dans le même univers comme Lyra et les Oiseaux. Autant dire que malgré mon attachement pour ce cycle, et curieuse de découvrir ce que la prochaine adaptation par la BBC va donner, je n'en suis pas une fan absolue. C'est donc avec plaisir que j'ai renoué avec l'univers grâce au premier tome de cette nouvelle trilogie, même si j'ai pu rater quelques allusions.

Le style est fluide, simple, mais comme d'habitude, ce n'est pas parce que Pullman s'adresse à des enfants qu'il estime devoir les abriter de la dureté du monde et le personnage inquiétant de Bonneville en est la meilleure illustration.

Si l'on retrouve au détour d'une scène des personnages connus, c'est surtout aux nouveaux de se tailler la part du lion. Malcolm est vite attachant ainsi qu'Asta bien que cette dernière soit moins marquante que Pantalaimon. Alice met plus de temps à être sympathique, mais elle est assez peu présente dans la première partie du livre et s'adoucit finalement vite sans perdre de son caractère pour être plus touchante que déplaisante.

Comme on pouvait s'y attendre, le roman n'a pas l'ampleur des volumes d'À la Croisée des Mondes, certains éléments, même dans un univers de fantasy, peuvent paraître décalés (les héros ne croisent pas seulement des créatures fantastiques pour nous mais faisant partie de leur monde mais également des êtres qui sont aussi des légendes à leurs yeux), et la fin est un peu trop expéditive, mais ce retour dans l'Oxford de Lyra ne démérite pas.