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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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DARK, saison 1
En 2019, le quotidien de Winden, petite ville allemande sans histoires, est perturbé par des disparitions d'enfants et d'adolescents. Une affaire qui n'est pas sans rappeler un autre cas ayant eu lieu au même endroit, en 1986.

La vision du trailer de cette nouvelle série peut laisser penser que Netflix se contente de surfer sur le succès de Stranger Things, une de ses séries-phares, ainsi que de Ça, et d'en proposer un simple mélange dans la langue de Goethe: disparitions d'enfants, bande d'ados qui s'en mêle, aspect cyclique du mal qui frappe la petite ville avec une dose d'années 80, et même le ciré jaune du héros n'est pas sans évoquer celui de Georgie Denbrough.

Une fois plongé dans l'histoire, c'est finalement l'influence d'autres séries européennes qui se fait sentir, ce qui évacue l'aspect purement opportuniste que l'on pouvait craindre, mais amène d'autres petits soucis. Ainsi, l'ambiance n'est pas sans rappeler toute la vague des séries de style "nordic noir", par exemple Jordskott avec son opposition entre la forêt et l'industrie polluante à sa lisière, mais aussi, plus près de chez nous, Les Revenants: fantastique, intrigue sur différentes générations... mais aussi personnages qui donnent tous l'impression de déprimer sévèrement dans leur patelin sans joie, et un rythme très lent, ingrédients qui peuvent lasser.

DARK est loin de jouer la carte de la nostalgie 80's à fond les ballons. Peut-être que les spectateurs outre-Rhin réagiront à quelques tubes de l'époque, mais à part des emballages de Raiders (l'ancien nom des twix), on ne croule pas sous les références. En contrepartie, pas de bandes de pré-ados sympathiques vivant une aventure terrifiante mais qui va les souder. L'amitié semble plus tenir de l'habitude, le reste des rapports qu'entretiennent les personnages sont plus que troubles, et de ce fait, il est difficile de s'attacher.

En revanche, le casting est réussi, notamment quand il s'agit de représenter un même personnage sur plusieurs générations (l'usage des split-screen de temps en temps aide aussi, certes), et ce bien qu'on se fasse un peu des nœuds entre les quatre principales familles autours de qui tourne l'histoire. L'idée d'une intrigue à base de boucle temporelle change également des extra-terrestres ou des serial-killer, et si certaines révélations ne sont pas aussi percutantes que prévues car repérables en amont, le tout reste suffisamment intrigant pour suivre et attendre de voir comment tout se goupille et si les personnages vont se sortir de leur cercle vicieux (on est dans le cas le plus classique de l'événement créé en voulant l'éviter, pour l'instant).

Toujours est-il qu'au bout de dix épisodes, si l'on a quelques explications sur la façon dont les personnages en sont arrivés là, il reste énormément de points en suspens, concernant l'identité et les projets de Noah, le sort de certains personnages abandonnés dans des conditions difficiles, ou certaines sous-intrigues qui n'ont pas encore débouché sur quelque chose (le chantage d'Hannah, sans doute un des personnages de série qu'on a le plus envie d'étrangler).

La plus grosse question qui demeure est surtout de savoir si les scénaristes vont réussir à ne pas s'emmêler les pinceaux dans leurs boucles temporelles, gérer les voyages et les paradoxes qui y sont liés étant toujours un challenge.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 4 Décembre 2017, 10:04bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".