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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Room 104, saison 1
La chambre 104 d'un motel américain ordinaire est le centre d'événements divers et variés: babysitting qui tourne mal, couple aux jeux étranges, point de chute d'une femme adultère rescapée d'un accident...

L'anthologie est un format qui ne manque pas d'atouts: facile à caser pour le spectateur entre deux feuilletons, souvent basée sur un concept qui permet de renouveler le ton d'un épisode sur l'autre tout en restant dans un cadre familier. Créée par les frères Duplass et diffusée sur HBO, Room 104 fait le choix de l'unité de lieu. Encore davantage qu'Inside n°9 dont les histoires de déroulent toujours dans un bâtiment n°9 mais dont la nature change à chaque fois. Ici, l'on n'a donc la même chambre de motel, et le décor ne change que légèrement en fonction des époques. Hélas, les scenarii ont bien du mal à exploiter cette base minimaliste.

On explore différents genres (fantastique, comédie, mélodrame), mais cette première saison n'est cohérente que dans le sentiment d'inaboutissement et de remplissage qui prévaut. L'épisode d'ouverture, qui montre une baby-sitter gardant un enfant qui prétend que son double maléfique est enfermé dans la salle de bain, n'est ainsi pas le plus mauvais et repose sur une idée séduisante, mais la réalisation est trop terne pour faire monter la tension autant qu'elle le devrait.

Le tout est à l'avenant. Malgré une durée courte, entre 20 minutes et une demi-heure, les épisodes paraissent nécessiter du remplissage comme si les scénaristes avaient bien du mal à faire avec si peu, et se retrouvent à étirer la sauce d'intrigues pour la plupart convenue (l'homme en crise depuis un drame de jeunesse qui s'entretient avec le fantôme de son meilleur ami, en fait représentation de son sentiment de culpabilité, le fils d'immigrée doué qui en vient à mépriser sa mère-courage moins instruite jusqu'à ce qu'une discussion à cœur ouvert lui fasse réévaluer sa vie et trouver l'inspiration, etc.)

Seul l'épisode Voyeurs sort du lot, sans être exceptionnel mais parce qu'il ne se perd pas en dialogue stérile: on se laisse porter par le travail de chorégraphie et la performance des danseuses, et cela suffit amplement.

Néanmoins sur douze épisodes, il est tout de même gênant qu'un seul parvienne vaguement à convaincre au milieu d'un ensemble tristounet. Les acteurs sont loin d'être mauvais, la volonté d'explorer des genres très différents est louable, mais cela ne sert pas à grand chose quand le produit fini est inconsistant.

HBO a pourtant déjà renouvelé la série pour une deuxième saison. Il faut dire que cela doit être nettement plus économique qu'un Game of Thrones, mais après douze épisodes aussi peu folichons, on peut se demander ce que l'on va bien pouvoir trouver pour meubler cette chambre 104 pour douze nouvelles histoires.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 15 Octobre 2017, 12:16bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".