Un brouillard dense s'abat sur Londres et provoque une crise sanitaire dont Chuchill rechigne à prendre la mesure. C'est l'occasion pour son parti autant que pour l'opposition d'y voir un moyen de l'écarter du pouvoir, et Elizabeth en vient à s'interroger sur les limites du sien.
Aaah, Londres et son fameux smog, mélange de fumée et de brouillard, la légendaire purée de pois qui fait partie du folklore... Mais au-delà des images d'Épinal se trouve une réalité moins pittoresque, comme le démontre cet épisode.
On commence pourtant avec un temps radieux et une ambiance à la
Top Gun, le Duc d'Edimbourg débutant ses leçons de pilotage avec Peter Townsend. Ce qui n'est pas une idée si mauvaise puisqu'en épousant Elizabeth, sa belle-famille l'a bombardé officier dans la Royal Air Force, il n'est donc pas incongru qu'il sache quoi faire à bord d'un coucou.
Et il faut dire que ce biplan inspire toute confiance, mais avec un vétéran de la Bataille de la Manche, ça devrait le faire.
Townsend débute directement par un peu de voltige, ce qui est à même d'enthousiasmer ce grand casse-cou de Philip.
Avant d'offrir un moment de paix et de poésie en coupant complètement les moteurs, laissant doucement l'avion planer un moment (avant de devoir faire un atterrissage forcé).
La démonstration ravit le Duc, et il n'en peut plus d'attendre sa prochaine leçon, mais comme on s'en doute il va être déçu.
En effet, pendant ce temps, à Londres, une membre de l'Institut de Météorologie procède à de savants relevés et les résultats l'interloquent suffisamment pour qu'on enchaîne sur un joli petit plan-séquence où son rapport se transmet de bureau en bureau.
Jusqu'à celui du grand patron...
Qui fait cette tronche-là en découvrant le bestiau.
Il décide aussitôt d'écrire au gouvernement pour l'alerter de la situation. Pas qu'il s'attende à ce que son courrier soit lu et suivit d'actions concrètes, mais au moins il aura prévenu, il est couvert. Et aussitôt dit, aussitôt fait.
On retrouve ensuite ce brave Dr Weir, qui la dernière fois qu'on l'a vu auscultait George VI. C'est donc très bon signe quand il rend visite à la reine Mary, qui se sent un peu patraque.
On ne dira pas grand chose de son état, mais elle souffre en réalité du même mal que son fils cadet, et comme lui clope tranquillement jusqu'au bout de son cancer.
Weir ne se fait donc guère d'illusions mais suggère à sa patiente d'ouvrir un peu la fenêtre, histoire de profiter de l'air frais londonien. La reine n'a toutefois pas envie de supporter le vacarme des répétitions qui ont lieu dans la cour.
Les répétitions de quoi, s'enquit poliment Weir, ce à quoi Mary répond benoîtement: "mon enterrement". Ce qui est morbide mais courant, dès qu'un membre de premier plan de la Firme atteint un certain âge, histoire qu'on ne soit pas pris au dépourvu et qu'ils puissent donner quelques instructions pour le grand jour.
Entretemps la lettre du boss météorologue a atteint Downing Street où elle ne manque pas d'attirer l'attention d'un fonctionnaire de la baraque, joué par Anthony Flanagan qui était notamment au générique de la série
The Village qui était sinistre mais me manque tout de même.
Plutôt que de la transmettre aux personnes concernées, il préfère l'emmener au pub où il a donné rendez-vous à un homme dont on apprend bientôt qu'il travaille pour Clement Attlee, ex-premier ministre et chef de l'opposition.
Encore une fois, le papier fait son effet puisque les deux se rendent immédiatement chez Attlee, y voyant de quoi déstabiliser Churchill: un smog à nul autre pareil arrive et le Premier Ministre, en encourageant à brûler du charbon pour donner l'illusion d'une économie dynamique, n'a rien fait pour améliorer la qualité de l'air. Mais Attlee n'est pas convaincu, notamment par les motivations du fonctionnaire.
Celui-ci est en effet censé servir le gouvernement, quel qu'il soit et quelles que soient ses propres sympathies politiques, mais le monsieur n'est pas seulement un admirateur des avancées sociales mises en place par Attlee lors de son mandat, il est aussi aux premières loges pour voir que le gouvernement actuel est composé de vieux débris apeurés par le vieux débris en chef, et qu'on va à la catastrophe si l'on ne fait rien. Or Attlee n'est pas très chaud pour partir à l'assaut. Il aurait l'air malin d'attaquer Churchill pour un brouillard qui pour l'instant ne s'est pas manifesté.
On retourne brièvement à Downing Street où Venetia Scott finit sa journée, non sans faucher un exemplaire des mémoires de jeunesse de Churchill discrètement placé sur une table au milieu du hall. Après quoi, elle entreprend de dévorer le bouquin dans le petit appartement qu'elle partage avec une coloc.
Coloc qui l'encourage à sortir guincher avec elle, ce sera l'occasion de rencontrer des mecs mais Venetia, elle, préfère la compagnie de l'homme extraordinaire qui se décrit lui-même dans son livre que les messieurs tout-le-monde qu'elles croiseraient en ville.
Cette petite séquence aura en tout cas permis, une fois n'est pas coutume, de quitter les demeures royales et gouvernementales pour voir un intérieur de britanniques moyens et c'est tout de même un peu spartiate.
Et on a l'air de se geler pas mal aussi. Donc quand on peut, on se chauffe, au charbon. Et quand le brouillard arrive, on se retrouve avec la purée de pois qui s'étend, ambiance film d'épouvante garantie:
Le lendemain, surprise! Tout le monde découvre un horizon bouché par un smog épais des plus dégueu. On est loin des brumes mystérieuses et poétiques des landes des romans des Brontë ou de Daphné du Maurier, là on a la gorge et les yeux qui piquent rien que de voir cette horreur.
Il y en a un qui peut s'asseoir sur sa séance de looping.
Et Attlee commence à se dire qu'on tient peut-être quelque chose.
Buckingham Palace ne bénéficie pas d'un micro-climat et ne montre pas un abord plus guilleret.
À l'intérieur, Elizabeth fait part de son intention de rendre visite à sa grand-mère, mais on lui explique qu'il est déconseillé de circuler en voiture. Avec une visibilité pareille, les risques sont trop grands. Elle devra donc aller à pied, dont acte.
Si l'on était dans une adaptation de Stephen King, elle se serait vite faite bouffer par une créature tentaculaire mais on est dans
The Crown, donc elle arrive à bon port.
Mary est elle toujours occupée à fumer tranquillement, mais la façon dont elle planque le mégot à l'arrivée de l'infirmière laisse penser que cela commençait tout de même à être considéré comme une mauvaise idée.
L'infirmière en question lui annonce que la reine vient la voir et se prend un petit court d'étiquette fort instructif pour discerner qui est qui dans une période où trois reines vivantes rôdent dans les parages, mais où une seule règne: Elizabeth II est donc "la reine", Mary est "la reine Mary" et la veuve de George VI est "la reine Elizabeth, la reine mère". Donc, "la reine" est reçue par la reine Mary.
Elizabeth se pose de grandes questions sur Dieu et le sens de la vie alors que son couronnement approche, notamment parce que Philip estime que l'Église doit être séparée de l'État dans ce qui prétend être une démocratie moderne, mais Mary balaie ces considérations avec mépris.
Le monarque tient son pouvoir de Dieu, c'est pas pour rien que le couronnement est une cérémonie religieuse, et Elizabeth n'a pas juste un job mais une mission sacrée.
Pour le coup je suis team Philip, mais étant donnée l'histoire particulière de la monarchie anglaise et son rôle par rapport à l'Église d'Angleterre, s'ils ne se convainquaient pas de tout ce tralala, ils n'auraient qu'à rendre leur tablier.
Chez les travaillistes on fait les comptes sur les dégâts déjà causés par le smog, avec des trains en retard, la circulation aérienne interrompue et rien qui indique que la situation va s'améliorer, mais Attlee rechigne toujours à agir. Il faut laisser une chance à Churchill de gérer la crise et s'il ne le fait pas, il s'enterrera de lui-même aux yeux du public, alors pourquoi fondre sur lui tel un vautour?
Venetia Scott, pour sa part, a vaillamment affronté le smog pour venir travailler, ce dont Churchill la félicite mais elle s'estime indigne des compliments du grand homme après avoir lu tous les exploits qu'il a accompli quand il avait son âge à elle.
Elle est en fait tellement en admiration devant lui qu'elle lui récite texto un passage de ses mémoires, tout en serrant contre sa poitrine une photo du jeune Winston qui traînait dans le bureau.
À la place de Churchill, c'est le moment où je me mettrais à flipper mais comme on est toujours pas chez Stephen King, il ne craint pas qu'elle le ficelle à son lit et lui brise une jambe jusqu'à ce qu'il complète son autobiographie. Il se contente donc d'être très touché que quelqu'un lui voue un culte alors qu'il a l'impression qu'on ne fait rien que le critiquer, le pauvre bichon.
Il faut dire qu'au deuxième jour du smog, on n'y voit pas plus clair.
Alors qu'on pouvait penser que jusque-là, tous les Londoniens, riches ou pauvres, étaient logés à la même enseigne, la pollution concernant tout le monde, on s'aperçoit que c'est tout de même agréable d'avoir les moyens de se payer un bon vitrier.
Ce n'est pas le cas de Venetia et sa colocataire, et cette dernière est au lit avec une toux fort peu rassurante.
La reine commence à s'inquiéter également des conséquences du smog et s'en ouvre à Churchill lors de leur entrevue hebdomadaire, mais le Premier Ministre trouve bien étrange qu'on puisse se poser des questions sur la conduite à tenir. C'est la météo et l'on y peut rien, quand le temps changera, la situation aussi. Mais comme Elizabeth a le front d'insister, il lui promet un rapport plein de termes scientifiques auxquels il est sûr que la donzelle ne comprendra rien.
Il se trouve alors un sujet de contrariété bien plus important quand Elizabeth laisse le sujet de côté, non sans espérer que le smog se lève ne serait-ce que parce que cela permettra à Philip de reprendre ses leçons de pilotage, et ainsi elle ne l'aura plus sur le dos. Le sang de Churchill ne fait qu'un tour. Comment le mari de la reine et père de l'héritier du trône peut-il mettre ainsi sa vie en danger?
Ce coup-ci, la reine tient bon. Les loisirs de son mari sont une affaire de famille, pas d'État, on l'a déjà privé de suffisamment de libertés, mais Churchill ne veut rien entendre, on n'a pas fini d'en parler, non mais oh.
Le lendemain, c'est toujours morne plaine.
Comme l'état de la coloc de Venetia ne s'arrange pas, celle-ci décide de l'emmener à l'hôpital le plus proche et les deux jeunes femmes s'aventurent vaillamment dans le smog où on n'y voit pas à un mètre et l'ambiance est joliment apocalyptique.
Et à Downing Street, c'est le conseil des Ministres et on commence à ronchonner dans les rangs.
Dans cet épisode, Anthony Eden n’alterne pas entre gêne et ambition, il est seulement en mode somnolence, aussi c'est Lord Salisbury qui monte au créneau.
Au vu des malades de troubles respiratoires qui s'entassent dans les hôpitaux, sans parler des accidents liés à la mauvaise visibilité, il serait peut-être temps que Churchill propose des mesures ou offre le moindre semblant de réaction? Mais non.
Pour Churchill, ce n'est qu'une histoire de météo, le mauvais temps vient juste du ciel, dans tous les sens du terme, et l'Homme n'a aucun impact là-dessus, voyons. Une pensée bien rétrograde qui heureusement n'a plus cours de nos jours, n'est-ce pas? Non, le smog on s'en fiche, il y a un sujet bien plus important à traiter: le Duc d’Édimbourg!
Cette fois-ci, c'en est trop et Salisbury est définitivement convaincu que Churchill a perdu les pédales, aussi décide-t-il de tirer quelques ficelles.
La ficelle en question ne s'encrasse pas les poumons à Londres mais continue de mener la belle vie à Broadlands. Après la chasse au canard plutôt que de se recueillir sur son cousin décédé, Lord Mountbatten joue aux charades avec des invités (et puisqu'on parle de charades, c'eut été un anachronisme ou cela aurait nécessité un flash-back fort peu nécessaire, mais ce qui manque à cette série, c'est la partie où Tommy Lascelles a dû interpréter un St-Bernard. Le monde doit savoir).
Ah, que sont lourdes les responsabilités des grands de ce monde! Lord Mountbatten doit s'extraire de son canapé pour répondre au téléphone.
C'est évidemment Salisbury, qui n'a pas l'air team corgis à en juger par le monstre qui se prélasse chez lui, et qui a quelque chose d'extrêmement important à dire à oncle Dickie.
Comme celui-ci doit toujours l'avoir en travers de ne pas avoir pu donner son nom à une dynastie suite aux manœuvres de Churchill, il est aussitôt toute ouïe.
Dans l'intervalle, Venetia et son amie sont arrivées à l'hosto, et il était plus que temps. La coloc est prise en charge, mais les malades et les blessés affluent, médecins et infirmières sont débordés.
Cette brave Venetia affirme donc à un toubib aux abois qu'elle a des relations et qu'elle pourrait les informer de la gravité de la crise, mais évidemment le docteur n'est pas d'humeur et se montre très sarcastique, demandant si par hasard elle n'aurait pas l'oreille du Premier Ministre.
Précisément, et bien que son idole ne se soit pas montrée à la hauteur jusque-là, Venetia ne doute pas que Churchill saura prendre en main la situation. C'est donc d'un pas déterminé qu'elle part pour Downing Street.
Hélas, la météo s'accorde mal avec les pas déterminés, surtout quand un bus à impérial s'en mêle... Et paf Venetia Scott.
Pendant ce temps, ça y est, Clement Attlee a décidé d'agir! Il va lancer une motion de censure contre Churchill, on va voir ce qu'on va voir!
Loin de tous ces drames, Philip ronge toujours son frein d'être cloué au sol à cause du smog et pendant que sa femme tente de se concentrer sur son travail, s'agite en tout sens, mais trouve quand même le moyen de lire les considérations de Léonard de Vinci sur l'aviation, ce qui est toujours un bon point de culture générale qui ne peut faire de mal à personne, et surtout pas à eux.
Il se retrouve plus ou moins congédié quand son oncle arrive et lui fait comprendre qu'il n'est pas là pour visiter la famille mais parler à la reine.
Aussitôt qu'ils sont seuls, Mountbatten rapporte à Elizabeth ce que lui a raconté Bobbety Salisbury sur la conduite de Churchill et la gravité de la situation à Londres. La reine doit intervenir, ce n'est absolument plus tenable.
Néanmoins, Elizabeth a des réserves. Son rôle est d'être consultée, d'encourager, et d'avertir. Virer un Premier Ministre démocratiquement élu ne serait-il pas outrepasser ses pouvoirs?
Mountbatten enfonce alors le clou pour montrer à quel point Churchill est à côté de la plaque: alors que des gens meurent dans les rues, il se concentre sur les leçons de pilotage du Duc d'Edimbourg, sujet primordial s'il en est.
Ce qu'il ignore, c'est qu'à Downing Street, la donne est en train de changer, car Churchill vient d'apprendre que sa secrétaire dévouée et admiratrice a eu un grave accident.
Elizabeth pour sa part sent bien qu'elle ne peut pas rester les bras croisés mais ne veut pas s'engager sans avoir écouté l'avis de Lascelles, le spécialiste de ce qu'un monarque peut ou ne peut pas faire.
Lascelles lui confie alors que George VI avait déjà été approché par Eden au sujet de Churchill, mais avait pris le parti de ne rien faire, car comme son père il était très à cheval sur les conventions et n'aurait pas outrepassé ses prérogatives. Mais la situation a changé, tout comme la tête couronnée.
Si même Lascelles décrète qu'on ne doit plus faire comme avant, c'est que ça va vraiment mal.
Churchill, lui, se recueille devant la dépouille de la pauvre Venetia, fort affecté, et avec une expression du style "mon Dieu qu'ai-je fait?".
Dans une fiction à la gloire du grand homme, ce serait l'électrochoc qui le convaincrait d'expier ses fautes et de mener le combat pour un air plus pur et contre la pollution, mais ce n'est pas vraiment ce qu'il se passe. Car il apprend que la reine l'a convoqué, et se doutant immédiatement que ce n'est pas pour chanter ses louanges, il échafaude dans la foulée un plan pour reprendre la main. Qu'on fasse venir la presse!
Et la presse de rappliquer pour écouter son boniment.
Churchill vante l'héroïsme des citoyens, égal à celui qu'ils ont montré durant le Blitz, le brouillard est l’œuvre de Dieu mais lui, Premier Ministre, fera tout en son pouvoir pour donner plus de moyens aux hôpitaux et réduire la pollution.
Niveau discours, le vieux sait toujours y faire, et assure ainsi sa survie politique pour encore un petit moment. Venetia serait peut-être heureuse de savoir que sa mort aura au moins servi à cela mais le portrait que cela donne de Churchill est tout de même assez féroce (et ce n'est pas plus mal).
Objectif accompli, le lendemain la presse vante ses grands mérites. Ce qui devient gênant quand la convocation de la reine tient toujours.
De son côté, Attlee lit aussi l'intervention de Churchill dans le journal, et le coup est d'autant plus dur qu'on y précise qu'il est le seul politicien à s'être déplacé dans un hôpital (évidemment sans précision de la raison première de sa venue)
À trop avoir tergiversé, Attlee a laissé passé sa chance et il doit bien admettre que la partie est perdue.
Quant à Elizabeth, elle n'en mène pas tellement plus large. Elle a fait venir Churchill pour le virer à cause de son incompétence, et voilà qu'il est redevenu un héros populaire. Et pour couronner le tout, le smog se lève précisément à ce moment.
À ce stade, Churchill a gagné et il le sait. La reine ne peut pas le forcer à présenter sa démission, mais elle ne peut pas annuler l'entretien à la dernière seconde. Heureusement, elle a de la ressource et ne se démonte pas.
Si elle l'a convoqué, c'est qu'elle a quelque chose d'important à lui dire concernant sa position.
Ce qui pour le coup désarçonne un peu Churchill, mais comme il le raconte en riant à sa femme le soir, Elizabeth lui a finalement parlé de la position qu'il allait occuper lors d'un dîner d'État quelconque.
Bien qu'il trouve toute la scène cocasse, il ne peut cependant s'empêcher d'admirer la façon dont elle a su retomber sur ses pattes pour garder la face. Ce qui l'a suffisamment déstabilisé pour qu'il laisse passer les leçons de pilotage de Philip. Il peut se permettre d'être indulgent j'imagine, car il a encore remporté la partie. Pour cette fois.
Elizabeth est de retour chez sa grand-mère, et confirme qu'en effet, Philip peut désormais piloter, mais aura besoin d'une autorisation du gouvernement pour faire des loopings (on gage qu'il le fera quand même quand personne ne sera là pour vérifier).
Elle sent tout de même qu'elle s'en est tirée à bon compte, le brouillard s'étant levé avant qu'elle ait à agir contre Churchill, mais se dmande ce qui se serait passé si cela n'avait pas été le cas. Cela ne lui semble pas normal de ne rien faire en tant que cheffe d'État. Mary lui confirme que ce n'est pas normal, mais que c'est néanmoins ce qu'elle doit faire.
"To do nothing is the hardest job of all.
And it will take every ounce of energy that you have.
To be impartial is not natural, not human.
People will always want you to smile or agree or frown.
And the minute you do, you will have declared a position.
A point of view.
And that is the one thing as sovereign that you are not entitled to do.">
Joli discours, mais cela n'aide pas vraiment Elizabeth, qui comprend bien que c'est ce que l'on demande à la souveraine, mais que c'est difficilement tenable dans la vie de tous les jours.
Une fois n'est pas coutume, Philip finira l'épisode de bonne humeur, comme il l'avait commencé, dans les airs en compagnie de Peter Townsend.
Et alors qu'il vole avec insouciance vers Édimbourg, histoire de se montrer dans le coin dont on l'a fait Duc, on a droit à un petit point historique sur le Grand Smog dont a parlé l'épisode.
Après trois épisode qui se concentraient principalement sur la fin de George VI et ses conséquences immédiates, on plonge vraiment dans le règne d'Elizabeth, avec une première crise qui dépasse ses problèmes familiaux immédiats. On ne perd pas pour autant en route les intrigues déjà lancées (sauf la romance Margaret/Peter, mais on aura double ration plus tard), on a droit à un épisode un peu à part, notamment grâce à l'ambiance très particulière causée par le smog qui pèse sur tout l'épisode.
Le Point Corgis: en cas d'alerte pollution, le corgi se terre, apparemment.
Dans le prochain épisode, on assistera à un enterrement, à un couronnement, et le Duc de Windsor jouera les Léon Zitrone.