Gerard grandit en Australie, couvée par une mère qui rechigne à lui parler de son passé en Angleterre et pique une crise le jour où elle le surprend à lire un manuscrit accompagné d'une photo caché dans un de ses tiroirs. La seule amie de Gerard est une correspondante britannique qu'il rêve de rencontrer. À la mort de sa mère, il a enfin l'occasion de le faire.

À ne pas confondre avec le roman du même nom écrit par Robert Harris et adapté au cinéma par Roman Polanski, The Ghost Writer de John Harwood est un hommage aux histoires de fantômes victoriennes.

Bien que le personnage principal soit un peu particulier (il ne semble vivre que pour rencontrer sa correspondante, et accessoirement découvrir ce que sa mère lui cache), on le suit avec plaisir dans son parcours, et les récits gothiques écrits par sa grand-mère, loin de ralentir l'action, ajoutent à l'ambiance et s'intègrent bien à l'histoire de sa famille et ses propres obsessions.

On voit venir certains éléments de loin, notamment concernant Alice, mais pour le reste l'intrigue tient en haleine et ménage de bons rebondissements. On ne peut pas dire que cela fasse vraiment peur, cela dit, mais l'ensemble est suffisamment bien ficelé pour rester plongé dans cette histoire tordue.