Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Caprica
Daniel Graystone, éminent scientifique, travaille à la création des Cylons, des robots perfectionnés, mais bloque sur un point crucial. Pour ne rien arranger les choses, sa fille Zoe décède dans un attentat. Le fait qu'elle ait avant cela réussi à se créer un avatar va avoir des conséquences d'envergure.

Je ne m'étais pas jetée sur cette préquelle de Battlestar Galactica après avoir terminé la série-mère. Le Plan m'avait déjà bien échaudée par rapport à ce que devenait cet univers, et je savais que la série n'avait pas dépassé le cap de la première saison, aussi je craignais une fin en queue de poisson. Mais histoire de boucler la boucle une bonne fois, je m'y suis enfin mise.

Si l'on retrouve des éléments connus, il ne faut pas du tout s'attendre à retrouver la même ambiance et le même cadre que dans BSG. Plus de combats spatiaux, de traques implacables, et de huis-clos étouffants. Ce qui est tout à fait normal, on peut difficilement étendre un univers en proposant quasiment la même chose. Caprica se déroule dans un monde encore en paix mais néanmoins troublé, et empruntera aux films noirs ou de mafieux, aux thèmes des mondes virtuels ou encore du terrorisme au nom d'une religion. Un programme vaste et ambitieux mais pourvu de bien des défauts et parfois en contradiction avec Battlestar Galactica du moins telle que je m'en souviens (en gros, l'apport des Final Five aux Cylons semblent être zappés pour mettre dans cette série des éléments déjà connus des spectateurs).

Aux rayons des bonnes choses, le casting est très réussi. Esai Morales est crédible en père de Bill Adama bien que je regrette qu'on ne voit pas tant que ça son travail d'avocat pour lequel il est connu (sans doute quelque chose qui aurait été développé sans l'annulation), Eric Stoltz en impose également en scientifique qui ne s'embarrasse pas de scrupule et c'est toujours un plaisir de retrouver Polly Walker et Paula Malcolmson. Quant aux ados, je les ai trouvés assez tête-à-claques sans que ce soit vraiment la faute de leurs interprètes.

Néanmoins, la série peine à trouver ses marques et le comportement des différents personnages ne semble pas toujours cohérent (le plan de sœur Clarisse n'a pas grand sens au final) et si la saison à le bon goût de ne pas se terminer sur un cliffhanger, on sent justement que certains parcours ont été conclus à la hussarde (notamment pour Lacey, il y avait besoin d'au moins une saison supplémentaire pour l'amener naturellement à ce point).

Le thème de la religion n'est pas traité avec une grande finesse, et m'a paru en contradiction avec la série-mère (le monothéisme n'a pas l'air d'évoquer grand chose aux Humains avant que les Cylons n'en parlent, or s'il y avait eu soixante ans avant des attentats commis par des monothéistes conduisant au premier coup d'éclat des Cylons, ce ne serait pas oublié). Au moins les scénaristes ont-ils décidé d'aborder le sujet à bras le corps plutôt que comme un dernier recours où le mysticisme masquerait les trous du scénario.

La série malgré des ingrédients intéressants a du mal à convaincre, mais il est dommage que l'on ne lui ait pas laissé l'occasion de poursuivre au moins une saison supplémentaire, elle y aurait peut-être gagné.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 24 Juin 2017, 14:23bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".