Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
La Momie (2017)
Sergent de l'armée américaine et trafiquant d'objets d'art, Nick Morton découvre en compagnie de l'archéologue Jenny Halsey le sarcophage d'Ahmanet, momifiée vivante pour avoir passé un pacte avec le Dieu Seth. Cette exhumation libère une malédiction dont Nick va faire les frais, tandis que la momie gagne du pouvoir à mesure que le temps passe.

À l'instar de Disney ou Warner Bros, Universal a souhaité avoir son propre "cinematic universe", mais quand on n'a pas une écurie de super-héros dans son catalogue, que faire? La solution était toute trouvée: le studio avait dans les années 30 produit des films de monstres dont certains sont devenus des classiques. Il suffisait de dépoussiérer tout ce beau monde et les faire coexister dans un même univers en leur consacrant un film solo chacun lançant des ponts vers une grande réunion au sommet. Dracula Untold était censé ouvrir le ban mais l'accueil très frais semble avoir convaincu les producteurs de revoir leur copie et c'est donc La Momie qui est désormais présentée comme point de départ de cette nouvelle franchise baptisée Dark Universe. Franchement, devant le résultat, c'était bien la peine de snober le certes pas terrible Dracula Untold qui avait au moins le bon goût de traiter de son sujet.

On avait eu en 1932 la première Momie avec Boris Karloff coiffé d'un fez, pour avoir l'air Égyptien ou cool, puis la version Hammer avec Christopher Lee sous les bandelettes, mais depuis la fin des années 90, cela évoque avant tout le film de Stephen Sommers, un sous-Indiana Jones ultra-sympathique (auquel Première avait mis un zéro pointé à sa sortie et que j'étais la seule de mon groupe à avoir ouvertement apprécié quand je l'avais vu en salle, mais il s'en est remis). Autant dire que plus on en découvrait sur cette nouvelle mouture, moins on avait l'impression que dans la catégorie pop-corn movie vaguement horrifique, cette nouvelle version allait détrôner la précédente.

Pour commencer, exit l'exotisme et la grande aventure. Un rapide flash-back en Égypte pour expliquer les origines de la momie, une première partie en Irak pour justifier la présence de l'armée américaine parce qu'apparemment on ne pouvait pas faire sans (?), et ensuite direction Londres, voilà pour le dépaysement.

Ensuite, le film, tout occupé à mettre en place son vaste univers, perd de vue son sujet (indiqué dans le titre quand même) et on découvre donc Prodigium, société secrète dotée de grands moyens (comme toutes les sociétés secrètes) dirigée par le docteur Jekyll, incarné par un Russell Crowe qui proposera également un Hyde particulièrement embarrassant.

Résultat des courses, l'ennui guette, la faute à des personnages peu attachants et un scénario invraisemblable. Sofia Boutella dans le rôle du monstre limite les dégâts bien que le réalisateur n'exploite pas à leur juste valeur ses capacités physiques. Annabelle Wallis incarne une potiche de première classe, dont les intentions changent d'une scène à l'autre (elle doit amener la momie à Prodigium, mais reproche au personnage de Cruise d'avoir sorti le sarcophage de sa cache, elle veut détruire la momie mais aimerait quand même un peu taper la causette avec elle, pour en savoir plus sur l'Égypte antique ou la vie après la mort). Nick Morton est censé être un voyou viril et canaille qui atteindra une forme de rédemption, mais il est simplement antipathique et son comparse Vail est un insupportable sidekick, jamais drôle, toujours en train de se plaindre, jamais utile et sans que quoi que ce soit justifie que Nick s'encombre de lui: il n'a pas l'air compétent dans un domaine qui complèterait les connaissances de Nick, il n'est pas bon camarade, et Nick n'a pas l'air d'avoir d'obligation envers lui qui le contraindrait à supporter sa présence. Le faire-valoir dans toute sa splendeur, qui n'est là que pour que le héros ait l'air meilleur en comparaison.

Il y a des incohérences également, par exemple, pourquoi les Croisés qui ont ramené en Angleterre le poignard ont-ils pris soin de le partager en deux parties puisqu'ils sont en fait du côté de la momie? Elle aurait pu avoir l'arme complète en main dès le milieu du film sans cela. Pourquoi Jekyll a-t-il un bureau doté d'une reconnaissance digitale pour qu'il en sorte mais pas Hyde mais laisse-t-il le bidule pour s'injecter l'antidote enfermé dans cette pièce alors qu'il peut se transformer à tout moment lors d'une sortie en plein air? Ah, et évidemment Seth est présenté comme le Dieu de la Mort parce que comme pour Hadès dans le cinéma hollywoodien: mort = enfer = méchant = Satan.

Ajoutons à cela une bande originale totalement générique qui ne fera pas oublier celles de Jerry Goldsmith ou Alan Silvestri, et il n'y a pas grand chose à sauver dans ce film sans charme et ni fait ni à faire.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 21 Juin 2017, 14:55bouillonnant dans le chaudron "Films".


Ingrédients :

  castor
castor
22-06-17
à 00:24

Je rêve d'un film où l'égyptienne sera canon selon les critères de beauté de l’Égypte antique: Avec les rides de la maturité et le petit bidon des gens bien nourris.

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
22-06-17
à 12:18

Re:

Dans un film hollywoodien on peut encore attendre, je pense!