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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Pirates des Caraïbes: la vengeance de Salazar
Prisonnier du Triangle du Diable, le capitaine mort-vivant Salazar rumine ses envies de revanche contre Jack Sparrow, qui l'a jadis vaincu. Le Trident de Poséïdon lui permettrait à la fois de se libérer de sa malédiction et de prendre le contrôle des océans. Mais d'autres sont à la recherche du Trident, avec des motivations plus nobles.

Résumé des épisodes précédents: quand j'étais allée voir en salle La Malédiction du Black Pearl, j'espérais bien sûr passer un bon moment, mais je ne pensais pas que le film serait une aussi bonne surprise. Le mélange de piraterie et de fantastique prenait bien, la composition de Depp était alors inattendue, les deux jeunes premiers étaient à l'aube d'une carrière prometteuse et même les seconds rôles n'étaient pas traités par-dessus la jambe. Aussi ai-je suivi avec attention les deux volets suivants, que j'ai pris autant de plaisir à suivre. Ils avaient des défauts flagrants avec certaines scènes d'action bien trop longues pour ce qu'elles racontaient, on sentait le scénario écrit au jour le jour mais il y avait une volonté de bousculer personnages et spectateurs qui les rendaient intéressants, et on avait suffisamment pu s'attacher aux personnages dans le premier film pour vouloir les retrouver. La conclusion, bien que frustrante sur certains aspects, en était une bonne et comme en plus mon personnage favori était décédé, je n'attendais rien du quatrième volet et j'ai quand même été affligée. Il suffit de voir le nombre d'articles sous le tag pour comprendre après ça à quel point j'attendais cette nouvelle aventure.

La bonne nouvelle, c'est que je n'ai pas passé un mauvais moment devant le film, en sortant avec l'envie d'étrangler les scénaristes. La mauvaise, c'est que je n'ai pas non plus passé un très bon moment et qu'en fait je n'en ai plus rien à cirer de ce que cette saga a à proposer, c'est-à-dire rien de neuf. Les scénaristes Ted Elliot et Terry Rossio me semblaient en bout de course, aussi leur départ (bien que Rossio a apparemment contribué à l'histoire) me m'inquiétait pas plus que ça et promettait d'apporter un nouveau souffle. Ce que ne fait pas leur remplaçant, Jeff Nathanson. Dans La Fontaine de Jouvence on essayait à la fois de retrouver l'esprit du premier opus et de lancer une nouvelle trilogie en cas de succès. La Vengeance de Salazar ne fait que clore, parfois une deuxième fois dans le cas des Turner, des éléments des précédents films, en proposant une intrigue qui ne fait que recycler les mêmes idées.

Paradoxalement, pour un épisode qui exploite autant les autres, il y a pas mal d'incohérences: la façon dont Jack s'est procuré le compas, les manifestations de la malédiction du Hollandais Volant, le prénom du jeune Turner, la scène post-générique si elle doit être prise au sérieux... Et surtout, bien que le film soit le plus court de la saga, il comporte son lot de séquences inutiles: ainsi, le personnage joué par David Wenham, malgré le plaisir que j'ai à retrouver cet acteur, ne sert à rien après le départ des héros de St-Martin. On aurait pu se passer de lui, de la mutinerie de l'équipage de Jack, de la scène lourdingue de mariage sur l'île sans rien perdre. On regrette surtout le bon vieux temps de Lord Beckett (qui avec les mêmes motivations, était une vraie menace) et Norrington(comme quoi on pouvait écrire un personnage secondaire qui n'était pas un pirate avec un minimum de finesse et de capacité d'évolution, et pas juste un méchant basique).

Il manque également un vrai beau duel au sabre ou à l'épée et Jack est devenu une caricature de lui-même, bien que je craignais de faire un bien plus grand rejet du personnage. Au-delà de son comportement de guignol, avant il y avait parfois une gravité qui pointait, mais il ne se résume désormais plus qu'à son rôle de bouffon qui s'en sort toujours par une pirouette.

Carina et Henry ne sont pas déplaisants mais il est tout de même dur de s'intéresser à ces nouveaux personnages très lisses bien que la première ne soit pas dépourvu d'astuce. Quant à Salazar, Javier Bardem est très bon, son look est travaillé (sur le principe, il rappelle Santi dans L'Échine du Diable autre fantôme espagnol noyé) mais l'ensemble manque d'émotion, ce qui fait qu'on se sentirait impliqué par ce qui se passe. Du coup, c'est l'indifférence qui prédomine.

Après un quatrième film assez timide en terme de scènes d'action, on retrouve la folie de Dead Man's Chest et At World's End avec quelques scènes d'une invraisemblance réjouissante qui compensent le manque de beaux duels. Les réalisateurs Joachim Rønning et Espen Sandberg se tirent mieux de leur exercice que Rob Marshall sans atteindre les délires de Gore Verbinski (ce qui vaut parfois mieux). Geoffrey Rush et Kevin McNally tiennent toujours solidement leur rôle et grâce au premier, bien que l'intrigue soit convenue, on parvient à tirer un peu d'émotion de ce film qui enchaîne mécaniquement les passages attendus.

C'est déjà ça, mais peu pour que le film soit mémorable. Il faut bien reconnaître qu'on a fait le tour de ce que cet univers avait à offrir, et pour en sortir il faudrait que les producteurs disent stop ou osent aller dans une direction différente. Peut-être en proposant un autre type de personnages que les jeunes amoureux au cœur pur, Jack Sparrow et un antagoniste mort-vivant, mais tant que la formule fait des entrées, il faut se résoudre à la voir être réutilisée jusqu'à ce que le cordage cède une bonne fois.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 25 Mai 2017, 19:32bouillonnant dans le chaudron "Pirates des Caraïbes".