Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Get Out
Chris, jeune photographe noir, fréquente Rose depuis plusieurs mois et le couple mixte file le parfait amour jusqu'à ce que la jeune femme l'invite à rencontrer sa famille dans leur belle résidence isolée. Elle le rassure sur le fait que ses parents ne sont absolument pas racistes et de fait, une fois arrivé Chris ne peut que constater qu'ils sont tout à fait aimables envers lui, mais des éléments commencent à l'intriguer puis l'inquiéter, notamment le comportement des deux domestiques noirs de la famille.

Jordan Peele était jusque-là surtout connu comme membre du duo d'humoristes Key & Peele, mais son premier long-métrage en tant que réalisateur a rencontré un franc succès qui explique sans doute sa sortie chez nous sur grand écran relativement peu de temps après sa sortie aux USA. L'idée de base est simple mais ingénieuse: la peur de la rencontre avec des beaux-parents, d'un milieu différent et en plus quand la question du racisme s'en mêle, a servi de bases à des drames, des comédies, mais pourquoi ne pas carrément y appliquer les codes du film d'horreur? On suit donc Chris, interprété par Daniel Kaluuya (croisé dans pas mal de séries britanniques, notamment The Fades ou Psychoville, et qui m'est très sympathique) découvrant petit à petit dans quel piège il est tombé.

Bien qu'utilisant quelques jump-scares, Peele le fait avec suffisamment de parcimonie pour ne pas lasser et parvient à instaurer un vrai malaise pendant une bonne partie du métrage, en particulier au travers du personnage de Georgina (Berry Gabriel) ou la partie de bingo, dont la mise en scène parait décalée de façon amusante jusqu'à ce qu'on en découvre l'enjeu. S'il s'agit aussi d'une comédie, c'est plus dans le ton grinçant qu'il faut la chercher que dans la recherche de gags ou de bons mots.

Néanmoins, le film comporte quelques défauts. Comme souvent dans ce genre d'histoire, la dernière partie a plus de mal à convaincre. Il faut dire qu'on ne laisse pas vraiment la place au doute dans l'esprit du spectateur: jamais on ne se demande si Chris n'est pas un peu parano, on sait qu'il se trame quelque chose de pas net sans laisser part à l’ambiguïté. On a donc souvent un temps d'avance sur les révélations faites. Le film accuse un léger coup de mou quand on dévoile le pot aux roses (assez énorme mais qui ne détonne pas avec le côté satirique de l'histoire) et se concentre sur le meilleur copain du héros, sidekick assez peu amusant malgré ses efforts.

Heureusement, cela ne gâche pas la bonne impression d'ensemble. Get Out est un très bon divertissement, ce qui est déjà bien, tout en ajoutant une réflexion sur le racisme, en particulier celui qui se cache derrière un progressisme de façade. Et malgré l'aspect déjanté de l'histoire, on ne sentira jamais le héros être aussi menacé que quand une voiture de police apparait.

Get Out se révèle donc être une des agréables surprises de l'année, un film que je n'attendais pas jusqu'à ce que j'en entende parler il y a à peine quelques semaines et dont la bonne réputation n'est pas usurpée.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 9 Mai 2017, 15:24bouillonnant dans le chaudron "Films".