Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Dr Terrible's House of Horrible
--> That was truly diabolical...
Bienvenue dans la maison de l'Horrible du Dr Terrible, où votre hôte aura toujours une histoire épouvantable à vous raconter.

Dr Terrible's House of Horrible est une anthologie diffusée sur la BBC en 2001. Créée notamment par Steve Coogan, ce dernier interprète le Dr Terrible qui à l'instar du Gardien des Contes de la Crypte présente chaque fois l'épisode du moment, mais joue également le rôle principal de chaque épisode. Bien qu'horrifiques, les histoires sont avant tout des parodies ou plutôt des pastiches de films d'épouvante, notamment ceux de la Hammer. Si l'on ne rit pas aux éclats, les épisodes font toujours au moins sourire et la reconstitution du style que ce soit esthétique ou le jeu des acteurs, tout en étant exagérée, est très soignée. Malheureusement, la série ne sera pas renouvelée après une première saison de six épisodes, dont voilà un tour d'horizon:

Lesbian Vampire Lovers of Lust: le capitaine Hans Brocken et sa femme Carmina, en voyage de noces, se retrouvent hébergés par la mystérieuse comtesse Kronsteen. Comme le titre l'indique, on est ici dans une parodie des récits vampiriques comme Carmilla de Sheridan Le Fanu, et ses adaptations par la Hammer, The Karstein Trilogy. On joue à fond la carte des vampires gays (présent en sous-texte dans l’œuvre originale) et il est difficile de ne pas penser au Bal des Vampires. Si ce n'est pas neuf, et peu subtil, l'épisode bénéficie de la présence d'Honor Blackman en chasseuse de vampires, et de Ben Miller en simili-Renfield. De plus, bien que le résultat ne soit pas hilarant, l'interprétation tout en surjeu fonctionne et les clichés hammeriens sont bien restitués.

Frenzy of Tongs: il en est de même pour ce deuxième épisode comptant l'affrontement entre l'aventurier Nathan Blaze et le maître du crime Hang Man Chang qui a enlevé sa bien-aimée pour la sacrifier à ses crabes géants vivants dans les égouts de Londres. Nettement plus réussi que l'épisode précédent tout en gardant le même ton, c'est à la fois un hommage aux Fu Manchu de la Hammer ou à l'épisode de Doctor Who The Talons of Weng-Chiang et un pastiche soulignant les défauts de ces histoires, leur racisme en particulier (on reprend notamment le principe du personnage de maître du crime asiatique incarné par un acteur blanc, Mark Gatiss ici méconnaissable derrière un maquillage qui le fait basculer dans la Vallée Dérangeante).

Curse of the Blood of the Lizard of Doom se déroule à Édimbourg à la fin du XIXe siècle, ce qui conduit tous les acteurs à adopter un accent écossais d'opérette, et conte l'horrible histoire du Dr Baxter, dont le sérum à base de sang de lézard censé guérir les brulures provoque des effets secondaires malvenus. Encore une fois, le pastiche est bien fait et l'on a droit à Simon Pegg dans un rôle de cobaye.

And Now the Fearing...: on s'éloigne un peu de la Hammer avec cet épisode, puisque ce sont les productions Amicus qui sont davantage visées. On abandonne le XIXe siècle pour les 70's avec cette histoire de trois personnages déplaisants coincés dans un ascenseur et se racontant un cauchemar récent qu'ils ont fait récemment. On a Julia Davis et Alexander Armstrong en guest pour un épisode qui n'aurait pas du tout déparé dans Les Contes de la Crypte.

Voodoo Feet of Death: un danseur de salon, amputé des deux pieds après un accident, bénéficie d'une greffe miraculeuse, mais ses nouveaux pieds mènent leur vie propre. Les Mains d'Orlac version panards, avec des jeux de mots à base de pieds et la mignonne Sarah Alexander dans le rôle de l'épouse du personnage principal. Ce n'est pas mon épisode préféré mais c'est peut-être celui qui m'aura fait le plus rire, paradoxalement.

Scream Satan Scream: un chasseur de sorcières libidineux est maudit par l'une de ses victimes et les deux sœurs de celle-ci s'emploient à lui faire goûter sa propre médecine. On finit sur un épisode amusant qui comme The trial of Elizabeth Gadge de l'anthologie Inside N°9 parvient en 30 minutes à dépeindre un affrontement entre puritains hypocrites et affreuses sorcières de façon plus convaincante que toute la série Salem. Même avec des chats noirs en peluche. Et on a Warwick Davies en assistant chasseur de sorcières.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 3 Mars 2017, 15:55bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".