Julian Devonshire, sa mère, son épouse et son fils issu d'un premier mariage arrivent dans un coquet chalet autrichien pour passer les fêtes. Une gravure au-dessus de la cheminée attire vite leur attention: comme le leur explique le gardien Klaus, elle représente le Krampus, créature punissant les vilains enfants à l'approche de Noël. Toby, le fils, commence à être victime de sinistres avertissements. Est-ce le Krampus, une mauvaise blague des autochtones, ou encore autre chose?

En attendant une troisième saison de leur anthologie grinçante, le duo formé par Steve Pemberton et Reece Shearsmith offre à son tour pour Noël un épisode spécial. Hommage à la télévision des années 70, The Devil of Christmas en ressort le style, notamment au niveau du jeu d'acteur, les contraintes de réalisation, les petits bugs. L'exercice ne se limite cependant pas à un simple bien que réussi pastiche. On s'aperçoit en effet dès les premières minutes que l'histoire présentée n'est pas censée être réelle mais apparemment tirée d'une série anthologique comme Tales of the Unexepected, le réalisateur (Derek Jacobi en voix-off) en assurant le commentaire audio des années plus tard, pointant du doigt les faux raccords et livrant quelques anecdotes qui renforcent le côté vintage.

La mise en abîme désarçonne un peu et on se retrouvera pendant une demi-heure à être baladé, attendant une chute sans savoir en quoi elle consiste. Puisque l'on sait que l'on regarde des acteurs tournant une fiction dans les années 70, doit-on s'inquiéter de la menace du Krampus, comme les personnages? On croit par moment assister à un épisode classique, mais dont l'aspect désuet ne cache pas qu'il n'est pas si mal écrit, ce qui semble être sa conclusion ayant été annoncée plus tôt par de petits indices.

La véritable conclusion consiste en une chute logique mais qui encore une fois fait mouche et s'avère particulièrement noire (pour un épisode de Noël, il faut quand même le faire!). Pemberton et Shearsmith semblent en tout cas toujours aussi inspirés et soigneux dans leur écriture, en plus de régulièrement montrer l'étendue de leur palette de jeu (toujours bien épaulés, ici notamment par Jessica Raines), ce qui rend d'autant plus impatient de découvrir les prochains épisodes dans les mois qui vont suivre.