Seattle, fin du XIXe siècle. Alors qu'à l'Est du continent, la guerre civile entre États du Sud et du Nord des USA s'éternise, Zeke grandit avec sa mère, de plus en plus frustré par les secrets qui entourent son père, le savant Leviticus Blue, disparu avec la catastrophe qui a rendu inhabitable une bonne partie de la ville des années auparavant. Le garçon décide alors de chercher des réponses de l'autre côté du mur qui sépare les faubourgs du centre ravagé.

Avec ce premier tome primé de la trilogie du Siècle Mécanique, Cherie Priest nous plonge dans une uchronie où rien ne manque à la panoplie steampunk, des lunettes goggles aux dirigeables en passant par les savants fous et leurs machines infernales... Si on ajoute à cela des hordes de zombies, on est en territoire qui ne dépaysera pas les habitués.

Mais si l'univers n'est pas des plus originaux, et si les dialogues en début de tome destinés à apporter les premières informations nécessaires à planter l'intrigue sonnent parfois de façon artificielle, une fois dans le vif du récit, il est difficile de décrocher. Plus que l'exploration de la ville ou le personnage de Zeke, c'est surtout sa mère Briar qui m'aura marquée. J'ai plutôt l'habitude de voir ce type de personnage mourant ou déjà mort au début de l'histoire, ou attendant en s'inquiétant que son fils revienne au foyer, ou prisonnière avec comme enjeu de la délivrer à la fin. Ici, non seulement elle est active, mais elle se révèle assez intéressante par les informations qu'elle possède aussi bien qu'en mère-courage qui essaie de récupérer son remuant fiston. Je pensais que le personnage féminin principal serait une adolescente de l'âge du héros avec qui il sympathiserait lors de ses aventures après un premier contact houleux, on en est bien loin, personne ne correspond à ce profil.

Pour l'instant en tout cas, puisqu'il reste encore deux livres, que je lirai sans faute et pas seulement pour découvrir si on aura droit au love-interest ou non, loin de là.