En 1833, Alexander Korvaniy, officier au service de l'Empire austro-hongrois, quitte l'armée après un duel et un mariage avec l'aristocratique Cara von Amprecht. Le jeune couple se rend alors que les terres d'Alexander en Transylvanie, laissées au soin d'intendants depuis qu'une révolte de serfs a conduit à un massacre. Alors qu'il essaie de reprendre le domaine en main, Alexander doit s'occuper de disparitions d'enfants.

Ce premier roman de Mathias Menegoz s'est vu récompensé du prix Interalié, ce qui n'est pas forcément une recommandation pour moi car je suis très rarement attirée par les livres recevant des prix prestigieux en littérature générale. Mais la Transylvanie au XIXe siècle, en revanche, voilà déjà de quoi susciter un peu plus mon attention.

Et cela commence vite et bien avec deux personnages principaux prometteurs à défaut d'être sympathique et une ambiance, une fois en Transylvanie, des plus pesantes, où le lecteur, tout comme le paysan local, est vite près à croire à un élément surnaturel pour expliquer des événements glauques.

Malheureusement, à mi-parcours, cela s'essouffle un peu alors qu'on comprend mieux de quoi il retourne. On s'éloigne un peu du couple central pour se pencher sur une foule d'autres personnages, pas inintéressant d'ailleurs mais on finit, malgré des scènes violentes, par être moins impliqué. Le personnage de Cara notamment, se montre plutôt passif et déçoit alors qu'on pouvait penser qu'elle jouerait un rôle plus important, même négatif.

Le roman n'est pas mauvais pour autant et dépeint plutôt bien la complexité de la vie dans la région à cette époque, mais s'avère donc un poil décevant en donnant l'impression de se perdre un peu entre ses personnages et de ne pas les exploiter autant qu'il aurait pu.