Assiégée par ses nombreux ennemis, la Cité tient toujours, avec à sa tête un empereur indéboulonnable. Un général déchu, des enfants des rues et des membres de l'armée impériale vont se retrouver mêler à un complot qui pourrait enfin amener la paix.

Épouse du défunt David Gemmell, Stella se lance avec La Cité dans son premier roman en solo après avoir assisté son illustre époux. De celui-ci, je n'ai lu que Légende, aussi serais-je bien incapable de dire si l'influence du célèbre auteur se fait sentir ou si d'emblée, elle a su trouver sa propre voix.

Quoiqu'il en soit, le roman lui-même laisse une impression très mitigée. Le plus frustrant est sans doute de se dire que pour un livre qui s'intitule La Cité, la mégalopole en question manque d'identité, n'existe pas vraiment comme certaines villes de romans pour devenir une entité à part entière. Cela commence pourtant bien dans la première partie, avec la description de la vie dans les égouts, mais cela tourne court et le reste n'aura guère droit à un traitement détaillé.

L'intérêt demeure, pendant une bonne partie du livre, en découvrant les liens entre les différents personnages et comment leurs routes vont se croiser vers un but commun, mais on a finalement l'impression que Stella Gemmell ne savait pas exactement comment utiliser tous ses pions: certains présentés très tôt ont un rôle presque inutile dans l'intrigue tandis que d'autres, arrivés tard dans la partie et peu développé sont capables de renverser le cour de l'histoire.

Certaines idées ont du potentiel comme les pouvoirs des familles régnantes, mais si le livre se lit bien et peut se suffire à lui-même, les quelques pistes ouvertes pour une suite éventuelle ne sont pas assez exaltantes pour qu'on attende particulièrement celle-ci.