Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Outlander, saison 2
Après avoir été portée disparue pendant trois ans, Claire Randall est retrouvée sur une route d'Écosse, errante, hagarde, et enceinte. De quoi perturber son mari Frank qui a bien du mal à accepter ses explications. Deux siècles plus tôt, on avait laissé Claire en partance pour la France après avoir sauvé Jamie des griffes de Black Jack Randall.

Qu'est-ce qu'une bonne adaptation et une bonne adaptation est-elle nécessairement une bonne œuvre? Éternel débat que pourrait soulever encore une fois Outlander. Pour un fan des romans de Diana Gabaldon, il y a sans doute de quoi s'estimer satisfait, pour ne pas dire comblé: le scénario, tout en faisant place à des aménagements obligatoires dus à la différence de medium, est globalement fidèle à l'intrigue et conserve l'essentiel (et davantage), le casting est réussi et à quelques plans près (la vue de New York dans le premier épisode), visuellement c'est des plus luxueux.

Mais, comme en première saison, des défauts évitables sont toujours présents et des partis pris tout à fait volontaires et faits pour rester. Claire continue ainsi de nous décrire ce qu'il se passe à l'écran et ses états d'âme qu'on avait parfaitement compris sans qu'on les souligne, ce qui donne la désagréable impression d'être pris pour des idiots et le rythme est particulièrement languissant sur certains épisodes, y compris le dernier qui pour un final de saison manque singulièrement de peps. Gabaldon a l'habitude de se perdre dans des détails et des péripéties mais d'une façon ou d'une autre, elle se débrouille au moins lors des quatre premiers tomes pour que les pages se tournent sans effort.

De plus, et c'est là qu'on atteint la limite de la série pour ceux qui ne sont pas fans de l'histoire d'origine, la plupart des rebondissements étant les mêmes et la caractérisation itou, si l'on n'a pas aimé la version papier, il y a peu de chance que cela passe mieux à l'écran. Comme prévu, toute la conclusion de l'intrigue autours de Saint-Germain et le coup de la dame blanche m'a fait rouler des yeux et mon expression durant leur dernière scène devait être assez proche de celle du bourreau. De même, si Sam Heughan est parfait dans le rôle de Jamie, il a fini logiquement par me faire le même effet que le Jamie du livre, à savoir me taper sur les nerfs.

Reste quelques plaisirs comme revoir de beaux paysages écossais, Julian Wadham dans un petit rôle (en a-t-il d'autres?) et Tobias Menzies assure toujours en officier frappadingue tandis que les derniers épisodes, hors le final, grimpaient en intensité.

On ne peut donc pas dire que Ron D. Moore et Starz se moquent de leur public en traitant les romans par-dessus la jambe, pensant que leur succès suffira à mobiliser du monde. On y met du soin, on y met des moyens, mais si l'on n'est pas amateurs, le délayage pourrait avoir raison des plus patients. Des épisodes moins nombreux ou plus courts de dix minutes pourraient déjà contribuer à rendre l'ensemble plus digeste.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 11 Juillet 2016, 12:43bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".