Deadwood organise des élections pour désigner un maire et un shérif. George Hearst et Al Swearengen vont chacun utiliser leur influence pour prendre le contrôle du campement, ou continuer de l’exercer.

J'avais adoré les deux premières saisons de Deadwood et pourtant, la troisième et dernière saison attendait dans ma pile de choses à voir depuis presque dix ans. C'est souvent comme ça, on ne peut enchaîner directement sur la suite, on découvre d'autres choses et chaque fois qu'on se dit qu'on va y revenir, on remarque qu'on doit aussi trouver le temps de se remettre en mémoire ce qui s'est passé avant, qu'on n'est pas d'humeur là tout de suite... La nouvelle en début d'année que la série aurait finalement droit à un film pour conclure m'avait déjà motivée pour enfin m'y mettre et après avoir revu les deux premières saisons, j'étais fin prête pour enfin rattraper mon retard.

La saison s'articule principalement autour de la lutte contre Hearst qui entend bien faire la loi dans le campement, entrainant des alliances que l'on n'aurait pas envisagé aux débuts de la série.

Si le duel entre la Montagne et la Vipère vous a donné mal aux yeux, ce n'est rien en regard de l'issue de cette bagarre

Certains personnages se voient davantage rejetés à la périphérie de l'intrigue comme un Cy Tolliver affaibli et l'ensemble parait parfois assez décousu. Deadwood étant avant tout le portrait d'une ville en train de naître, il est compréhensible qu'on passe par toute une galerie de personnages et que certaines scènes paraissent anecdotiques, mais si cela a toujours été présent, c'est plus flagrant cette saison.

Cette dernière se finit d'ailleurs en queue de poisson, et même si on ne nous laisse pas sur un véritable cliffhanger, on sent que la série a été avortée et qu'il y avait encore de la matière, d'où un sentiment d'inaboutissement à la fin du dernier épisode. Le film sera là pour y remédier bien que l'exercice de faire un épilogue après dix ans d'interruption soit pour le moins délicat.

La dernière saison aura tout de même été à l'image des précédentes, avec le ton bien particulier de la série, une peinture crue d'un Far-West particulièrement sale et impitoyable servie par une galerie de trognes inoubliables et de dialogues étonnamment recherchés entre deux insanités.