Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Warcraft: le commencement
Fuyant un monde mourant, des guerriers orcs débarquent à Azeroth, semant chaos et destruction. Le roi Llane de Hurlevent et ses sujets ont bien du mal à faire front et font appel au Gardien d'Azeroth, le mage Medivh. Mais Orcs comme Humains vont devoir faire face au Fel, une magie maléfique qui consume ses pratiquants autant que ce qui les entoure.

Avant d'entrer dans les détails, je tiens à préciser que je n'ai jamais joué à Warcraft et que je ne connais rien à l'univers, me contentant de voir passer publicités et bandes-annonces pour les jeux à l'occasion. Je serais donc bien incapable de juger ce que vaut le film réalisé par Duncan Jones en tant qu'adaptation, quels éléments sont respectés, quelles libertés sont prises et qu'est-ce qui pourrait bien n'être que du fan-service. En tant que simple spectatrice j'ai passé un bon moment et ai quitté la salle avec l'envie de revenir pour la suite, ce qui est on signe. Néanmoins, je ne suis pourtant jamais totalement entrée dans le film, je n'arrivais pas à m'enthousiasmer autant que je l'aurais souhaité et je ressentais trop la sensation qu'il manquait quelque chose, ou plusieurs choses pour que cela décolle vraiment.

L'intrigue générale est compréhensible pour le néophyte et assez simple, tout en évitant le manichéisme à base de vilains Orcs et de gentils Humains. Le grand ennemi de l'histoire est le Fel qui peut contaminer n'importe qui. Malheureusement, si on s'y retrouve sans trop de peine, il y a quelques éléments plus confus. Ainsi, l'action se divise en une poignée de principaux lieux, sans information topographique précise: la vue d'une carte est bien trop fugace et le plan aérien sur divers villages incendiées n'aide guère. Je ne me suis jamais sentie perdue en regardant un film comme Willow, qui n'avait pourtant pas recours à des cartes à la manière du Seigneur des Anneaux ou de Game of Thrones, sans doute parce que les personnages avançaient toujours, et il suffisait qu'on le sache. Dans Warcraft on ne cesse de faire des aller-retours entre quelques endroits-clés sans savoir où ils se situent les uns par rapport aux autres et quelle distance les sépare ce qui finit par donner un aspect un peu foutraque.

Esthétiquement, il faut évidemment accepter le parti-pris, mais j'ai apprécié de me retrouver dans un univers de fantasy qui transpirait la fantasy. Si j'aime Le Seigneur des Anneaux et surtout Game of Thrones en partie pour ses armures pseudo-réalistes, travaillées, crédibles avec une touche de décalage, cela ne m'a pas déplu pour autant de voir Jones y aller à fond dans la direction inverse, que ce soit dans les costumes surchargés ou l'architecture, sans que cela fasse fauché pour autant.

Concernant le casting et les personnages, c'est inégal. Les Orcs sont bien réalisés et charismatiques mais les Humains sont moins convaincants, avec un Travis Femmel vite agaçant avec ses airs perpétuellement amusés et des acolytes qui manquaient de présence. J'avais trouvé Ben Schneitzer très bon dans Pride, ici il était fade mais on lui laissera pour l'instant le bénéfice du doute, peut-être était-ce pour donner une marge de progression à son jeune mage.

Le résultat n'est donc pas tout à fait convaincant et a un parfum d'inaboutis qui ne doit rien à la fin ouverte (oui la fin est ouverte, mais avec Le Commencement dans le titre, ce n'est pas une surprise) mais il a au moins le mérite de poser un univers qu'on aimerait explorer plus en profondeur.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 8 Juin 2016, 14:35bouillonnant dans le chaudron "Fantasy".