Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
Un village français saison 5
Antoine, le neveu de Raymond Schwartz, se retrouve dans le maquis en fuyant le STO. Pendant ce temps, Marcel Larcher est fait prisonnier. À Villeneuve, Chassagne, le nouveau maire, collabore toujours avec enthousiasme avec l'Allemagne mais découvre un Heinrich Müller beaucoup moins coopératif que prévu.

Avec cette cinquième saison, Un village français monte une nouvelle fois la barre d'un cran. Il y a déjà eu beaucoup de progrès depuis ses débuts, et on tenait déjà une bonne série mais on continue de conserver les qualités tout en gommant petit à petit les défauts. Qui ne sont pas absents. Ainsi, il faudra se faire une raison concernant Lucienne, même si cela semble acté aux yeux des autres personnages qu'elle est une belle gourde, elle n'en reste pas moins horripilante même s'il faut lui reconnaître certaines fulgurances. Elle n'est peut-être pas aidée par son interprète Marie Kremer, qui joue certes quelqu'un de coincé et peu charismatique mais n'a pas un éventail d'expressions très étendu. Certains dialogues, notamment du côté des jeunes maquisards, sont parfois un peu artificiel et toujours chez eux, les motivations et les retournements d'opinion peuvent être un peu trop superficiels. Néanmoins, si certaines intrigues peuvent paraître handicapantes, elles se rattrapent, comme tout ce qui tourne autour de la pièce de théâtre: belle idée au départ qui s'étend sur trop d'épisodes, mais offre une superbe scène finale qui efface les doutes qu'on pouvait abriter à son sujet.

Les scénaristes semblent en tous cas toujours plus à l'aise quand ils se penchent sur les salauds ou les personnages ambivalents. Après les défaites des nazis sur le front russe, le vent commence à tourner et certains personnages en sont bien conscient. Müller ne se fait plus d'illusion mais n'en demeure pas moins dangereux et est campé de façon toujours aussi satisfaisante. On ne perd jamais longtemps de vue son côté violent et terrifiant sans le cantonner dans la caricature. Au niveau des collabos, Chassagne fait également un bon méchant et si son sort (l'arroseur arrosé) est adéquat, on ne le prive pas d'une bonne sortie. Il faut d'ailleurs noter que cette saison, on n'hésite pas à sacrifier autre chose que des seconds couteaux. Pendant ce temps, Jeanine ou les Servier, sans devenir résistants de la dernière heure, placent prudemment quelques portes de sortie en cas de défaite de l'Allemagne tandis qu'au contraire, le pauvre Daniel Larcher va probablement voir se retourner contre lui une manœuvre qui lui a sauvé la vie sur le moment mais qui sera sans doute mal interprétée. Comme d'habitude, aucune situation n'est simple et c'est bien ce qui fait le sel de la série.

On sent que malgré une guerre qui touche presque à sa fin, les habitants de Villeneuve sont loin d'être sortis de l'auberge, et que les répercutions de la Libération sur eux seront tout aussi passionnantes à explorer que celle de l'Occupation.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 3 Avril 2016, 16:16bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".