Quentin Coldwater doit se réadapter à sa vie eux États-Unis et après un retour à Brakebills, s'engage avec d'autres magiciens à mettre la main sur une valise ayant appartenu à Rupert Chatwin. Peut-être un ticket de retour pour Fillory, qui de son côté est menacée par l'Apocalypse.

Pour conclure sa trilogie, Lev Grossman offre un grand tour de piste à Quentin en lui faisant retrouver à peu près tout le monde et revisiter des endroits emblématiques. Au point de les sous-exploiter, comme avec la courte carrière de professeur du héros à Brakebills, parce qu'il fallait bien caser Brakebills. D'accord, il y rencontre aussi un personnage important pour la suite de l'histoire (encore que...) mais on se dit que Plum aurait pu être introduite autrement sans que cela ne change grand chose. D'ailleurs, Plum est assez peu développée, en dehors du fait qu'elle est apparentée aux Chatwin on ne sait pas grand chose d'elle finalement. Tout est traité de façon assez superficielle à force de trop vouloir en mettre, et la menace sur Fillory est un peu réchauffée après le tome précédent.

Mais encore une fois, Grossman tire son épingle du jeu quand il explore le côté sombre de ce monde et on revoit certaines révélations du premier tome sous un autre angle. De plus, comme dans The Magician King, la fin est assez jolie et offre une conclusion satisfaisante au parcours de Quentin.

Il y a donc toujours de bonnes idées et un univers séduisant mais qui ne sont hélas pas assez fouillées, ce qui rend cette trilogie en fin de compte assez frustrante.