Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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La Guerre et la Paix
Alors que la Russie est alliée à l'Autriche et s'engage dans la guerre contre Napoléon, la vie de plusieurs membres de l'aristocratie se retrouve bouleversée.

Difficile de résumer en quelques lignes un roman pareil. Tout à la fois roman historique, épique, chronique de la haute société russe du début du XIXe siècle où la romance a sa part et où l'auteur s'offre une tribune pour nous faire part de ses considérations philosophiques... Il existe d'ailleurs six versions différentes de l’œuvre, sans que Tolstoï en ait désigné une de référence. J'ai normalement du lire la plus longue, celle qui est la plus souvent éditée en français. J'avais lu Guerre et Paix à l'âge de douze ans, plutôt en trainant les pieds au début, mais je m'étais petit à petit passionnée pour les mésaventures de Pierre Bezoukhov, du Prince André et des Rostov, j'avais eu envie de prendre un Kouraguine pour taper sur les autres et j'avais frissonné lors des batailles et du duel entre Pierre et Dolokhov. Certains passages sont restés gravés dans ma mémoire, mais d'autres ont complètement disparu, comme le personnage de Sonia qui avait pourtant son importance. Et j'ai probablement sauté certains passages, je pense d'ailleurs que j'avais fait l'impasse sur les cinquante dernières pages où les personnages n'apparaissent même pas et où Tolstoï nous parle longuement du sens de l'Histoire, ce qui est très intéressant mais un peu répétitif, surtout qu'il abordait à plusieurs reprises le sujet au fil du livre et qu'à côté de ça on ignore le devenir de certains personnages comme Dolokhov.

Cette relecture, complète ce coup-ci, était nécessaire pour me rafraîchir la mémoire bien que j'avoue ne pas avoir subi une véritable redécouverte. J'avais donc oublié certains personnages ou éléments (je ne me souvenais pas que la princesse Maria était aussi pieuse par exemple, et je me rappelais qu'un personnage, russe, avait tellement l'habitude de parler français que quand la langue est boycottée par son club, elle peine à trouver un terme en russe, mais qui était ce personnage?). Mais finalement, ce dont je me souvenais le mieux est ce qui m'avait vraiment marqué il y a près de vingt ans: des personnages comme Pierre, André, et Natacha, leurs amours contrariés, certaines morts (dont une toute à la fin concernant un personnage que je n'aimais pas plus que cela mais qui m'avait bouleversée, surtout à cause de la peine qu'elle cause aux autres, je pense), les affreux Kouraguine, et la grande question existentielle, comment l'épouse d'André peut-elle être considérée comme la femme la plus séduisante de Saint-Pétersbourg avec du duvet sur la lèvre, lèvre en question qui ne recouvre pas les dents, et pas spécialement spirituelle? (un espoir pour nous toutes, celle-là).

Les apartés de l'auteur peuvent paraître rébarbatifs, et ne sont peut-être pas présent dans toutes les versions, je l'ignore, mais d'un autre côté, ils font indéniablement partie de la vision qu'avait Tolstoï de ce qu'il voulait faire, pas un "simple" roman historique, et Guerre et Paix ne serait pas forcément le même sans cela. J'avoue en tout cas que cette version, si elle n'est pas la plus digeste, me convient parfaitement.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 20 Janvier 2016, 17:15bouillonnant dans le chaudron "Littérature".