On savait que le tournage débuterait plus tardivement que d'habitude, et qu'il n'y aurait peut-être pas de saison complète en 2016, mais on a eu enfin quelques informations et pas des moindres.

Et pas des plus réjouissantes.

- En 2016, il n'y aura qu'un seul épisode, celui de Noël. Je pensais que ce serait soit cela, soit une saison divisée en deux, ce que je n'aime pas trop, mais il faudra donc être patient. Cet épisode introduira-t-il une nouvelle compagne ou sera-t-il parfaitement indépendant et juste là pour faire patienter?

- La saison 10 arrivera à l'été 2017. Cela laisse le temps aux scénaristes de peaufiner leurs épisodes, Moffat a laissé entendre qu'on aurait quelques recrues de poids (je croise les doigts pour Armando Iannucci, qui s'était dit intéressé pour écrire un épisode pour Capaldi). Surtout, c'est la dernière saison de Moffat qui se cherchait déjà un successeur depuis quelques temps. Je sais bien que le départ de Moffat va en réjouir certains, je trouve qu'il a encore de la réserve (je préfère la période Twelve à Eleven, et ce n'est pas forcément que lié au fait que je préfère Capaldi à Smith) mais être showrunner de Doctor Who est particulièrement crevant et il est normal de passer la main au bout de quatre ou cinq saisons. On ne peut s'empêcher de sentir qu'il l'aurait fait plus tôt si comme à l'époque de Russell T. Davies, un scénariste s'était largement détaché du lot à plusieurs reprises.

- Et donc l'heureux successeur sera Chris Chibnall. Précisément celui dont je ne voulais pas, en somme (Mark Gatiss ne m'aurait pas réjouie non plus malgré la sympathie que j'ai pour le bonhomme mais au moins a-t-il la lucidité de savoir qu'il n'a pas les épaules pour le job. Toby Whithouse, que j'aurais préféré à Chibnall sans être délirante d'enthousiasme, ne se sentait visiblement pas à la hauteur de la tâche, lui non plus). Dans un sens, je comprends ce choix, il fait partie des quelques scénaristes dont le travail n'a pas été réécrit par Davies puis Moffat, il a de l'ancienneté sur la série, et a sa propre série à succès, Broadchurch (heureusement, tout le monde a déjà oublié Camelot). L'expérience a dû prévaloir sur un scénariste prometteur comme Jamie Mathieson qui nous a offert Flatline mais dont le CV n'est pas encore très étoffé. Néanmoins entre son boulot de co-showrunner sur Torchwood et des épisodes mirifiques comme celui avec la Cyberwoman, ces épisodes qui vont du sympathique dans le meilleur des cas (les dinosaures ça aide et The Power of Three si ce n'était sa fin complètement bâclée, aurait été bien agréable avec un petit parfum de la période RTD) au carrément tristounet (42, misère) l'optimisme ne m'étreint pas vraiment. Mais il pourrait toujours me surprendre agréablement, surtout s'il s'entoure bien, et de toute façon, le pauvre garçon peut déjà s'attendre à être descendu pendant tout son run sous un prétexte bidon (après RTD, son agenda gay et ses aliens qui pètent, Moffat le vilain misogyne, quelle grille de lecture va-t-on bien pouvoir lui coller?) donc attendons au moins d'avoir une véritable idée de son boulot pour tirer des concusions.