Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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The Bastard Executioner saison 1
Wilkin Brattle, ancien chevalier au service d'Edward Longshanks, a démarré une nouvelle vie en cultivant de l'orge au Pays de Galles. Alors que son épouse est près d'accoucher, le village est attaqué par les hommes du baron Ventris et de son chambellan Milus Corbett et les femmes et les enfants sont massacrés. Wilkin jure de se venger, même si cela implique qu'il se fasse passer pour le bourreau local.

Chaque année, je regarde des séries de qualités diverses, avec au moins un coup de cœur et au moins une série complètement ratée. Ce n'est pas que c'est mauvais ou très maladroit, c'est tout simplement que rien ne fonctionne. C'est le cas de The Bastard Executioner de Kurt Sutter, scénariste surtout connu pour Sons of Anarchy. La série se passe au Pays de Galles au XIVe siècle, choix de lieu et de période assez peu traité à l'écran. Ce sera la seule bonne idée de cette saison qui ne sera pas suivie d'une seconde.

La série mêle plusieurs sous-intrigues: tout d'abord, la quête de vengeance de Wilkin et de son ami Toran. Ensuite, une histoire mystique à la Da vinci Code autours des personnages de la sorcière Annora et de son chevalier servant, incarnés par Katey Segal et Kurt Sutter. Il y a également des rebelles gallois luttant contre les Anglais, et enfin des intrigues entre la baronnie Ventris et la cour d'Edward II et de son favori Piers Gaveston. Aucune de ses intrigues n'arrivent à vraiment décoller et intéresser réellement.

Commençons par la quête de vengeance. Le dilemme moral est intéressant puisque pour atteindre son but le héros se met au service de ses ennemis pour s'en approcher et identifier qui a pris par au massacre, et au poste de bourreau. Peut-il tuer et torturer des gens, parfois innocents, alors que cela lui répugne, pour satisfaire sa soif de justice personnelle? Va-t-il être démasqué? Rien de tout cela n'est bien traité: un des principaux commanditaires du massacre est tué dans le deuxième épisode, on a une longueur d'avance sur Wilkin concernant l'assassin de sa femme, mais surtout, lui-même ne semble pas particulièrement pressé d'en savoir plus et il faudra attendre le dernier épisode pour qu'il confronte enfin un des membres de la troupe. En fait, cette intrigue est davantage traitée au travers de Toran, pourtant secondaire (et pour un résultat qui tombe tout de même à plat). Quant à l'imposture, nulle tension, la seule menace est vite évacuée et si on comprend que Milus sait et va en tirer profit, on ne ressent aucune crainte pour Wilkin.

Le contexte historique pouvait être passionnant. Hélas, les rebelles gallois n'apparaissent que rarement et pour pas grand chose, même le lien entre leur chef et la baronne Ventris n'ajoute aucun piment et l'affrontement entre Corbett et Piers Gaveston manque d'envergure. Quant à l'intrigue ésotérique, elle est tout simplement ridicule. Entre les visions de Wilkin (qui heureusement se raréfient) le personnage d'Annora jamais crédible et le côté déjà-vu des révélations (un ordre secret de vilains chevaliers veut la faire taire pour cacher un texte capable d'ébranler les bases de la Chrétienté: Jésus ne serait qu'un simple humain! Révélation qui d'ailleurs en fait tomber à plat d'autres sensées impressionner le spectateur). Quant à Kurt Sutter dans le rôle du grand brûlé protecteur d'Annora, si sa présence est discrète au début, je n'ai pu m'empêcher de trouver qu'il se la pétait pas mal dans les deux derniers épisodes quand son personnage entre en action tant la réalisation cherchait à l'iconiser, traitement auquel aucun autre acteur n'a droit, pas même le principal d'entre eux.

Il est d'ailleurs temps d'en parler. Si les seconds rôles sont corrects, ou ne font pas forte impression ce qui au moins empêchera cette série de leur porter préjudice, Lee Jones dans le rôle de Wilkin est tout simplement mauvais, inexpressif la plupart du temps et incapable de transmettre les tourments intérieurs qui devraient traverser son personnage. En face de lui, Stephen Moyer essaie tant bien que mal de jouer le machiavélisme en exhibant ses dents blanches dans un sourire perfide de temps en temps, sans convaincre davantage. Il n'est d'ailleurs pas aidé car on sent qu'on a essayé de lui écrire un personnage complexe, cruel et dépravé mais capable à sa manière de loyauté et de gentillesse, sans succès. Au rang des incongruités, on signalera également Ed Sheeran en vilain tortionnaire.

La série commence très mal et ne parvient jamais à vraiment redresser la barre. On finira sur un épisode montrant une alliance de différents partis contre l'ordre des vilains chevaliers sans que cette association paraisse crédible et épique. Visuellement, les décors et les paysages sont platement filmés, la musique parfois complètement décalée (les guitares électriques sur le duel entre Toran et l'homme responsable de la mort de sa femme dans le dernier épisode). Tout cela contribue à faire pour moi de The Bastard Executioner la bouse télévisuelle de l'année 2015.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 20 Novembre 2015, 11:49bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".


Ingrédients :

  Yoda-Bor
Yoda-Bor
29-02-16
à 17:29

J'ai abandonné au bout de trois épisodes, c'est dire à quel point cette série m'a passionnée XD .

Pour ce que j'en ai vu, j'ai plutôt bien aimé Stephen Moyer et le sous fifre du héros. Et c'est tout.

Quant au héros, il a le charisme d'un poulpe mort, c'est lamentable.
heureusement, The Last Kingdom est venu vite fait le remplacer.