Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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La Floraison
--> Rose Morte 1
Alors que l'Édit de Nantes vient d'être signé, Rose, fille d'aristocrates catholiques contraints de fuir l'Angleterre, voit d'un mauvais œil les projets de mariage que son père a pour elle. À un bal, elle rencontre le séduisant Artus de Janlys et apprend que plusieurs sanglants assassinats ont eu lieu dans la capitale.

Bien que le mot vampire ne soit jamais prononcé et même sans la mention "bit-lit" au dos du livre, on est avec ce roman dans le genre désormais très classique de la jeune fille rencontrant un fascinant et mystérieux jeune homme qui cache une nature secrète qu'il lui fera tôt ou tard partager. C'est d'ailleurs là que le bât blesse, tant cet aspect est vu et revu et sans grande finesse: Rose est au départ assez insupportable en grosse rebelle coincée entre un père plutôt indulgent et une mère acariâtre (dont on essaie parfois d'expliquer son comportement par les épreuves qui ont ébranlé sa raison, et parfois... non, en fait ça a juste l'air d'être une grosse connasse pour justifier que sa fille n'y soit pas attachée). Cela s'améliore par la suite car elle n'est pas en position de donner l'air de tout savoir mieux que tout le monde, mais elle ne devient jamais vraiment attachante. Quant à Janlys, c'est le plus beau, le plus fort, il a des yeux qui sont des lacs dans lesquels se noie Rose et il a tellement le goût du secret que quand il a transformé celle-ci, il ne pense pas à l'avertir que sortir au soleil, c'est dangereux, donc elle le découvre par elle-même avec les effets qu'on devine. Ce besoin de garder des éléments mystérieux n'est ainsi pas toujours justifié et se révèle assez agaçant.

Autre problème, le style. S'il est recherché et qu'on sent bien que l'autrice aspire à ne pas faire parler des gens du XVIe siècle comme nos contemporains, par moment, l'effort est un peu artificiel et mène à des gaffes. Quand deux personnages tirent le glaive, on peut penser qu'il s'agit d'une image, mais quand le mot glaive est encore répété deux fois dans la même page, on a juste envie de dire non, ils ont des épées, tu peux le dire. On a l'impression que le but est de ne pas sortir un mot trop commun sauf que parfois, c'est celui-ci qui est nécessaire (un peu comme Eddard Stark qui reçoit une suite royale à la poterne parce que ça fait plus médiéval qu'une porte). De plus, Janly "susurre", parle d'une voix "sirupeuse" à plusieurs reprises mais cela n'a pas vraiment l'effet que Céline Landressie a l'air de vouloir rechercher.

En revanche, si le thème du vampirisme qui ne dit pas son nom n'est pas revisité avec une grande fraîcheur et malgré les défauts soulignés plus haut, l'histoire elle-même est finalement assez prenante avec des questions suffisamment intrigantes pour qu'on tourne les pages jusqu'au bout et qu'on ait envie d'en savoir davantage sur les dangers qui attendent les héros. Il est juste dommage que parce que la romance est au premier plan, on sombre ainsi dans l'eau de rose. L'un peut aller sans l'autre.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 26 Septembre 2015, 17:04bouillonnant dans le chaudron "Fantasy".