Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Gotham, saison 1
James Gordon revient à Gotham, où il a grandi, en tant qu'inspecteur idéaliste bien décidé à mettre lutter contre la criminalité et la corruption. À peine a-t-il fait connaissance de son partenaire Harvey Bullock qu'il doit enquêter sur le meurtre des milliardaires Martha et Thomas Wayne, assassinées sous les yeux de leur fils, Bruce.

Cela fait déjà un certain temps que les adaptations des aventures de super-héros marchent bien, et si les combats spectaculaires et les démonstrations de super-pouvoirs peuvent prendre leur pleine mesure sur grand écran, une série télé offre un format feuilletonnant qui malgré le changement de medium se prête assez bien à une mise en image de comics aux multiples personnages, rebondissements et arcs.

À peine la trilogie de Nolan achevée et en attendant de voir la Chauve-Souris face à Superman au cinéma, la Fox a diffusé la première saison de Gotham créée par Bruno Heller. On n'y suivra pas les exploits de Batman puisque l'histoire couvre la période suivant la mort des parents Wayne. On ne sait pas si l'on suivra toute l'existence de Bruce jusqu'à ce qu'il endosse le fameux costume, mais la série devrait couvrir l'origine du héros et des ses adversaires les plus emblématiques. En fait, on aurait aussi bien pu intituler ça Everybody begins. Et ça ne begins pas terrible.

Ce qui frappe dès le pilot, c'est le manque de subtilité dans la manière dont les personnages sont introduits: Selina Kyle vole du lait pour en nourrir des chats. Oswald Cobblepot est surnommé le Pingouin dès sa première apparition. Une des premières choses que la future Poison Ivy fait est d'arroser ses plantes, et Ed Nygma pose des devinettes à tous les passants. Quand Harvey Dent arrivera plus tard dans la saison, non seulement il sera introduit jouant à pile-ou-face, mais l'épisode nous montrera son côté déséquilibré et il sera souvent filmé avec la moitié du visage dans l'ombre. Il n'y a pas de mal à placer quelques éléments évocateurs identifiables pour les initiés et que les néophytes auront plaisir à repérer à la seconde vision. Après tout, puisqu'on parle de Dent, l'excellente série animée des années 90 en faisait autant. Mais ici, l'accumulation devient vite ridicule.

Autre problème, on se concentre surtout sur les relations entre la police et la pègre traditionnelle tandis que des précurseurs des futurs vilains ou vigilante apparaissent au détour d'une histoire. Cela n'est pas un problème en soi, évidemment, mais les enquêtes du jour ne sont pour la plupart pas bien passionnante, ce qui fait qu'on se retrouve un peu le cul entre deux chaises, ni dans une série policière solide, ni dans une série de super-héros malgré des personnages qui ont l'air tout droit sortis d'une bande dessinée. L'aspect cul entre deux chaises se retrouvent également au niveau de l'esthétique et du ton de la série. Elle ne cherche pas à surfer sur le succès du "réalisme" nolanien et c'est tout à son honneur, mais grappille dans ce qui a déjà été fait en matière d'adaptation, par Nolan, Burton, Timm et Dini voir la série des années 60. Parfois cela marche, notamment l'aspect atemporel, avec des éléments modernes mais jamais trop (par exemple les personnages utilisent des portables, mais pas des modèles derniers cris) et d'autre fois non, car on ne sait pas vraiment sur quel pied danser: doit-on rire d'un méchant excentrique ou l'intention était-elle totalement sérieuse?

Enfin, bien que là ce soit sans doute beaucoup plus personnel, le format d'une vingtaine d'épisodes de 45 minutes par saison, à quelques exceptions près, ne me convient pas du tout. On peut traiter différents arcs et mettre plusieurs personnages en avant, mais certains sont répétitifs (comptons le nombre de fois où le Pingouin est passé à tabac mais s'en sort, voire avait tout prévu depuis le début) tandis que d'autres semblent là pour faire du remplissage (Fish chez le Dollmaker) ou apparaissent soudain comme si les scénaristes se souvenaient qu'ils devaient en parler avant de les ranger dans un coin (les différentes origines possibles du Joker.

Néanmoins, si cette première saison est plombée par un sacré nombre de défauts (et je n'ai pas évoqué Barbara, le boulet ultime, un personnage particulièrement mal écrit), elle n'est pas totalement dépourvue de qualité non plus. Elle a déjà le mérite de révéler un acteur, Robin Lord Taylor, qui n'est pas un débutant mais trouve là l'occasion de briller dans un rôle important. Daniel Logue campe également un bon Harvey Bullock et si le manque de ton personnel peut être vu comme un défaut, je dois dire que j'ai apprécié qu'on se détache au moins du style de Nolan pour partir dans une autre direction (quand bien même personne n'a trop l'air de savoir où l'on va).

La série prend ses distances avec certains éléments des comics (notamment au niveau des âges des personnages) pour livrer des origin stories qui se veulent indédites. Cela dit, je ne peux m'empêcher de penser que le concept de Gotham est un peu trop un casse-tête à faire tenir sur la durée, et quitte à situer une série dans cette ville en voulant insister sur le travail de la police tout en gardant Batman en arrière-plan, une adaptation de Gotham Central aurait sans doute été plus intéressante et plus viable.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 6 Mai 2015, 15:11bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".