Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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House of Cards
Malgré la victoire de son parti aux dernières élections, Francis Urquhart dossimule de son mieux sa déception et sa colère: après des années de bons et loyaux services comme Chief whip, le Premier Ministre, Henry Collingridge, n'a pas estimé nécessaire de lui donner un portefeuille. Urquhart a bien l'intention de le faire payer pour cet affront et tous les moyens sont bons. Gare à qui se mettra en travers de sa route.

Avant de donner naissance à deux adaptations à succès, House of Cards est un roman écrit en 1989 par Michael Dobbs, qui fut conseiller de Margaret Thatcher, John Major et David Cameron. N'allons pas imaginer qu'il s'est inspiré de ce qu'il a pu voir alors pour écrire cette féroce histoire d'ambitions et de vengeance, oh, non alors!

En lisant ce livre après avoir vu l'adaptation de la BBC, on ne peut que constater à quel point celle-ci est fidèle, mais il y a néanmoins quelque chose qu'il faut savoir sur le livre paru chez Bragelonne. Ce n'est pas une traduction de l'édition originale mais d'une version revue et corrigée par Dobbs après la diffusion de la mini-série: en effet, roman et adaptation se terminaient de façon radicalement différente, et Dobbs s'est alors rendu compte qu'il préférait la fin de la version filmée, qui permettait d'explorer un peu plus le personnage. Il a donc réécrit certains passages, notamment la fin, en se basant sur des éléments du scénario d'Andrew Davies (Tim Stamper, le sbire d'Urquhart, n'apparait pas dans le roman mais interviendra dans la suite, To play the King.

Même si on peut comprendre la volonté d'opérer ces changements, j'aurais tout de même aimé jeter un coup d’œil à l’histoire d'origine, même s'il est intéressant de voir un cas où l'adaptation influence un auteur quand c'est en général logiquement l'inverse qui se produit.

Je dois dire que je n'ai pas trouvé le roman très bien écrit, bien qu'il soit possible que la traduction ait joué un rôle, certaines informations semblant là pour éclairer le lecteur francophone et placées dans le corps du texte pour éviter de fréquentes notes de bas de page. Mais on retrouve bien l'univers impitoyable de la série, les manigances d'Urquhart (dont la femme est malheureusement ici bien plus effacée), le rôle de la presse, le sexisme ambiant et une vulgarité conséquente derrière des façades sensées être dignes et respectables.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 10 Avril 2015, 14:31bouillonnant dans le chaudron "Littérature".