Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Astérix: Le Domaine des Dieux
Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ ; toute la Gaule est occupée par les Romains… Toute ? Non ! Car un village peuplé d'irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l'envahisseur. Cependant, la situation est sur le point de changer: plutôt que de chercher à les conquérir, César conçoit un plan diabolique pour les assimiler: construire une luxueuse résidence aux portes du village, la peupler de Romains et convertir insidieusement les farouches Armoricains à leur façon de vivre.

Ah là là, les adaptations d'Astérix. En film d'animation, deux retiennent l'attention et peuvent même être qualifiés de culte, Asterix chez Cléopâtre et Les Douze Travaux d'Astérix (la virée chez les Bretons est bien sympathique aussi quoique peu surprenante). En terme d’adaptation live, c'est moins heureux même si Mission Cléopâtre s'en tire certainement le mieux pour peu qu'on soit sensible à l'esprit canal de l'époque et certains humoristes. Avec ce Domaine des Dieux en animation 3D, Louis Clichy et Alexandre Astier remontent avec talent un niveau tombé bien bas (et malheureusement sur papier on a également vécu des heures sombres). Techniquement, si les premières images laissaient craindre un aspect assez pauvre, le résultat final est plus que convaincant. Il ne s'agit pas là de rendre à la perfection la complexité du pelage d'un sanglier, c'est épuré et efficace, les personnages ont des expressions impayables notamment et collent à merveille au style d'Uderzo.

Le scénario est également la force du métrage là où les adaptations en chair et en os semblait privilégier la distribution. On a souvent relevé les similitudes entre Kaamelott et Asterix même si Astier et Goscinny ont chacun leur style, car les deux oeuvres portent un soin particulier aux dialogues, glissent des allusions contemporaines, etc. Si on reconnait la patte d'Astier et même une réplique célèbre de sa série glissée à l'occasion, elle ne remplace pas celle du scénariste de la bande dessinée. En fait, on a l'impression d'un mariage harmonieux, on ne cherche vite plus à savoir ce qui tient de l'un ou de l'autre. L'histoire se base évidemment sur l'album du même nom qui proposait une intrigue intéressante puisque le plan pour vaincre les Gaulois était subtil et trouvait un écho dans des situations plus contemporaines. Astier enrichit le récit avec de nouveaux personnages, en particulier la famille romaine qui se lit d'amitié avec les héros, sans que cela ne ralentisse le récit ou fasse pièce rapporté. On regrettera juste que le célèbre "on ne parle pas sèchement à un Numide" ait disparu entre le papier et l'écran.

Le casting vocal est aux petits oignons. On reconnaîtra des acteurs de Kaamelott sans que cela ne vienne trop distraire (elles sont bien adaptées) à l'exception sans doute de Guillaume Briat qui a la lourde tâche de doubler Obélix. Difficile d'identifier le roi burgonde mais pendant les premières minutes, sa voix particulière et forçant peut-être un peu trop le côté "gros débile", pardon "débile un peu enveloppé', sort un peu de l'action avant qu'on s'y habitue. Roger Carel sorti de sa retraite reprend avec bonheur la voix d'Astérix. Même des acteurs dont la voix me tape sur les nerfs comme Deutsch ou Semoun trouvent des personnages parfaitement adaptés.

Si le film n'ose pas partir dans les délires des Douze Travaux (on peut comprendre que pour son galop d'essai Astier ait voulu jouer la sécurité) il se révèle très drôle que ce soit les répliques ou les gags visuels et conjugue respect de l'album et apport personnel.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 3 Décembre 2014, 13:55bouillonnant dans le chaudron "Films".


Ingrédients :

  Campanita
Campanita
05-12-14
à 13:27

Voilà qui me rassure...les adaptations d'Astérix (et les adaptations de bédé franco-belge en général), c'est loin d'être heureux d'habitude. Mais en voyant des noms comme ceux d'Astier et de Carel sur l'affiche, j'avais bon espoir de tomber sur un bon truc cette fois (et l'absence de celui de Dubosc m'a arraché un énorme soupir de soulagement).

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
05-12-14
à 16:20

Re:

Oui, pour les adaptations de bédés franco-belges, j'ai eu droit à la bande-annonce de Benoit Brisefer juste avant... Je veux bien que les effets spéciaux ne soient pas finalisés, que ça ne montre pas les meilleurs passages (mais ça semblait montrer tout le déroulement du film) mais ce n'était pas engageant (façon polie de dire que ça avait l'air carrément putride).

  castor
castor
07-12-14
à 01:44

Merci pour la critique, j'aurais certainement zappé le dessin animé sans trop y faire attention si je ne l'avais pas lue. (ce qui ne veut pas dire que je ne vais pas le zapper quand même, je ne vais pas très souvent au cinoche)

Qu'en est-t-il de l'utilisation de la 3D? C'est juste pour frimer, ou il y a une vraie valeur ajoutée?

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
07-12-14
à 09:53

Re:

Je l'ai vu en 2D donc sur ce point je ne peux pas te répondre, mais je n'ai pas eu l'impression de rater quelque chose.