Tous les douze ans, la marée laisse apparaître le gigantesque pont qui relie les continents de Yuros et Antiopia, et les armées de l'Empereur Constant marche vers l'Est. Cette fois-ci cependant, des habitants d'Antiopia les attendent de pieds fermes.

Je n'avais lu aucune critique sur ce livre avant de l'acheter un peu au hasard l'été dernier, attirée par la couverture, le résumé, et le fait que l'auteur y souhaitait le bonjour à Jason Isaacs (même si j'ignore s'il s'agit du Jason Isaacs). Il y a dès le début pas mal d'éléments qui m'ont fait tiquer, et pourtant l'impression une fois ce premier tome fermé est positive.

Qu'est-ce qui ne va pas? Tout d'abord, une mise en place un peu laborieuse dans les premiers chapitres, notamment lorsque la mère de l'empereur parait faire toute une leçon d'histoire à des personnes qui n'en ont de toute évidence pas besoin. On sent que c'est uniquement pour le bénéfice du lecteur et non des personnages, ce qui est très maladroit. Autre problème, si le parallèle entre les cultures, les religions et les événements se déroulant dans ce monde et le nôtre sont évidents, ils sont comme souvent dans ce genre de littérature suffisamment déguisé. Il est donc assez perturbant de voir une chaîne de montagne appelée "Alps" ou un peuple qualifié de "gypsy".

Malgré cela David Hair présente un premier tome rythmé, avec plusieurs protagonistes engageants, des rebondissements, des intrigues, plusieurs camps peu regardants sur la méthode et quelques coups fourrés inattendus. Le personnage d'Elena est particulièrement réussi, Ramita est prometteuse, seul Alaron pour l'instant est un peu plus convenu en jeune mage contre lequel le sort s'acharne. Les défauts seront difficilement évacués par la suite (l'auteur peut difficilement rebaptiser certains éléments à ce stade) mais l'intrigue elle-même est bien menée et intrigante.