1923: Bert Middleton aide toujours à la ferme de ses parents et commence à étouffer dans le petit village où il connait tout le monde. Pendant ce temps, Edmund Allingham a toujours de grandes ambitions politiques alors que les élections approchent.

Après une première saison particulièrement âpre se déroulant en grande partie durant la Première Guerre Mondiale, cette nouvelle salve d'épisodes (sans Antonia Bird, hélas décédée, derrière la caméra) fait presque office de promenade de santé. Pourtant, entre épidémies touchant les vaches, tentatives de suicide, grossesses non-désirées, mariages malheureux et bien d'autres, il n'y a pas souvent de quoi rire. Néanmoins, malgré quelques points qui semblent un peu rapides ou caricaturaux (le terrible Lord Kilmartin, Grace Middleton soudain transformée en oratrice) on ne tombe pas dans le misérabilisme et on évite de sombrer dans le manichéisme à plusieurs reprises.

Les Allingham, par exemple, sont loin du paternalisme bienveillant des Crawley de Downton Abbey, et par moment leur insensibilité ou leur lâcheté donnent envie de les gifler, mais ce ne sont pas de vilains aristocrates d’opérette pour autant et ont tous leurs souffrances plus ou moins cachées. Même la parfaitement antipathique Norma Hankin laisse percevoir un peu d'humanité ou en tout cas une raison qui explique sa conduite odieuse. Cette saison offre moins d'ellipses que la première, s'étalant sur une période de temps moins grande. Comme souvent néanmoins il y a une difficulté à rendre perceptible l'âge de certains protagonistes: Bert est passé de l'enfance à l'âge adulte sans que la génération précédente ait pris une ride.

Malgré les audiences en baisse, on peut espérer que Peter Moffat puisse continuer de nous décrire la vie du village natal de Bert tout au long du vingtième siècle. Avec une saison 3 durant la Seconde Guerre Mondiale? À moins qu'il y ait une saison par décennie?