Hazel mène une vie paisible dans une garenne quand son petit frère Fiver prédit une catastrophe imminente. Avec une poignée d'autres lapins, ils quittent leur foyer à la recherche d'un nouveau havre, mais la route est semée d'embuches.

Richard Adams a essuyé plus d'une douzaine de refus avant que son roman animalier ne soit publié en 1972 et le succès a été immédiat. Désormais Watership Down fait figure de classique et a déjà été adapté en dessin animé pour le cinéma et la télévision. Il faut dire que cette odyssée est pleine rebondissements et souvent sombre bien que le livre soit a priori pour la jeunesse et peuplé de mignons petits lapins duveteux. Hazel et ses compagnons sont anthropomorphisés, mais pas de la même façon que dans Le Vent dans les Saules. Ce ne sont pas des humains ayant l'apparence d'animaux, ce sont des animaux mais ils ont leurs mythes, leur culture, notamment à travers le personnage d'El-Ahrairah, le lapin légendaire.

Parmi les épisodes les plus marquants, le passage à la garenne d'Efrafa est certainement celui qui se détache, une garenne militarisée et sous le joug du terrifiant général Woundwort.

La place de classique de ce roman n'est pas usurpée et si le genre a été encore abordé (j'ai de bons souvenirs de Pentecôte le Mulot) il reste difficile à égaler.