Angleterre, première moitié du XVIe siècle. Henri VIII, lassé d'attendre un héritier mâle, se détourne de son épouse Catherine et tombe sous le charme d'Anne Boleyn. Plus proche conseiller du roi, le cardinal Wolsey tombe en disgrâce et cela semble annoncer la fin de la carrière de son protégé Thomas Cromwell, mais contre toute attente, il arrive au contraire à tirer son épingle du jeu et se rendre indispensable.

Après A Place of Greater Safety, Hilary Mantel remet ça: un roman historique au style très particulier: presque sans aucune description, narré principalement au présent, ou quasiment tout passe à travers les dialogues, et en apparence assez décousu. Quelque chose qui devrait normalement faire fuir et pourtant, on se retrouve absorbé dans ce récit sans savoir exactement comment. Cromwell est le personnage central, un personnage au passé modeste et agité, difficile à cerner pour le lecteur et les autres personnages mais auquel on finit mine de rien par s'attacher tandis qu'on croise Henri VIII, Anne Boleyn ou Thomas More.

Le conseiller (ou Wolf Hall de son titre d'origine) est le premier volet d'une trilogie, et il faut noter que ce roman et sa suite ont tous les deux été couronnés du prestigieux Man Booker Prize.