Lord Faureston a été détruit mais Richard Drake n'a pas le temps de souffler: lady d'Angerès, elle, est toujours dans les parages, et pire encore, un adversaire plus ancien et puissant semble faire partie des plus hautes sphères de la société.

Ce troisième tome clôt la série initiée par Ayroles et Maïonara. On retrouve nos héros, et l'ambiance est encore plus sombre et violente que dans les deux tomes précédents, avec un peu plus de nudité également. Le rythme est lent au début, les dialogues sont toujours aussi finement écrit, mais quand on passe enfin à l'action, il n'y a plus le temps de souffler. Certains rebondissements sont attendus (on pouvait se douter que Swindley serait tenté par l'immortalité ou que Dinsdale Radcliffe était sous la coupe de lady d'Angerès), d'autres beaucoup moins. Le parallèle entre le vampirisme et l'avidité des hommes dans une période qui voit exploser l’industrialisation et le capitalisme n'est pas neuve, mais qu'importe, c'est bien traité.

Depuis le premier tome, on nous fait entrevoir les mémoires d'un vampire dont on devine qu'il s'agit de Dracula et dont on n'attend à ce qu'il apparaisse vraiment dans l'histoire, lançant même une piste comme quoi Drake aurait un lien avec lui, voire serait le mystérieux comte. On a la réponse à cette question, et je dois dire que je n'aurais pas pu la trouver plus parfaite. Si cette trilogie n'est pas un coup de cœur comme De Cape et de Crocs elle est néanmoins de très bonne facture et assez habile.