Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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La Quatrième Dimension
"You're traveling through another dimension, a dimension not only of sight and sound but of mind. A journey into a wondrous land whose boundaries are that of imagination. That's the signpost up ahead - your next stop, the Twilight Zone!"

C'est sur ce petit laïus de Rod Serling, ou une de ses variations, que s'ouvre chaque épisode de The Twilight Zone ou chez nous La Quatrième Dimension, une célèbre anthologie de SF/fantastique diffusée entre 1959 et 1964. La série fut créée par Rod Serling, qui présentait également les épisodes (en voix-off seulement dans la saison 1, puis en chair et en os, parfois clope à la main par la suite). Il a écrit lui-même beaucoup d'épisodes, mais on compte d'autres grands noms parmi les scénaristes, Richard Matheson et Charles Baumont, notamment. Si la plupart des acteurs sont des habitués du petit écran américain de l'époque dont on ne connait pas forcément les noms, la série verra quelques guest-stars comme Lee Marvin, Ida Lupino, James Coburn, Charles Bronson ou Mickey Rooney, ainsi que des petits jeunes promis à un bel avenir comme Robert Redford ou Dennis Hopper. Les saisons 1, 2, 3 et 5 ont un format de 25 minutes par épisode, et ce qui frappe d'emblée c'est la maîtrise de ce format, le rythme et l'efficacité. Certains éléments ont moins bien vieilli que d'autres, notamment dans les épisodes de science-fiction montrant des vaisseaux spatiaux, des extra-terrestres et des cosmonautes, mais malgré cela la série reste très facile d'accès pour le spectateur actuel. Lors de la saison 4, Serling s'est fait imposer un format de 50 minutes avec lequel il est le moins à l'aise. Le dernier épisode sera un moyen de régler ses comptes avec la chaîne, puisque l'épisode montre un scénariste raté engager Shakespeare comme nègre et dont l’œuvre sera bafouée par les responsables de la chaîne et les sponsors. Un épisode qui vaut cependant surtout pour la parodie de Marlon Brando joué par Burt Reynolds.

Selon les épisodes, le ton varie: parfois humoristique, parfois angoissant, parfois émouvant, il y a souvent une réflexion sur l'époque ou la nature humaine.

Je ne vais pas passer en revue chacun des 156 épisodes mais faire une sélection des plus marquants.

Saison 1

Time Enough at Last/Question de temps: Henry Bemis est un modeste guichetier de banque. Il n'aspire qu'à une chose : lire des livres. Mais son irascible épouse et son rigoureux employeur l'en empêchent. Un jour, suite à une guerre atomique, la ville est rasée et tous les habitants tués, sauf Bemis, qui était protégé parce qu'il lisait en cachette dans la salle des coffres. Première apparition de Burgess Meredith dans la série, où il tiendra plusieurs rôles. Une chute très cruelle qui a marqué bien des spectateurs.

Perchance to Dream/La Poursuite du rêve: Edward Hall, un industriel, malade du cœur, se rend chez un psychiatre. Il lui confie qu'il craint de s'endormir car il refuse d'être tué par la femme qui lui apparaît en rêve. Il a la conviction que s'il rêve encore une fois, il mourra « réellement ». Un épisode où s'endormir peut être dangereux car vous risquez de vous faire tuer par un être mystérieux, ça ne vous rappelle rien?

L'Auto-stoppeur/The Hitch-Hiker: Nan Adams, conductrice de vingt-sept ans, a eu un léger accident de la route qui a cependant été sans conséquence. Pourtant, elle ne cesse de voir maintenant un mystérieux auto-stoppeur qui - surprise - apparaît sans cesse sur le bord de la route. Plus étrange, elle est la seule à pouvoir le voir. Son voyage, ponctué par les glaçantes apparitions sporadiques de l'auto-stoppeur, se transforme alors en cauchemar. Encore un épisode qui fait agréablement frissonner (ce sont d'ailleurs mes préférés, vous risquez de voir moins d'épisodes de SF ou humoristiques dans cette sélection).

Image dans un miroir/Mirror Image: une jeune femme attend un autobus la nuit, quand des événements étranges commencent à se produire. Sa valise change de place ou parait à deux endroits à la fois, le guichetier se plaint qu'elle lui pose sans cesse la même question alors qu'elle l'aborde pour le première fois... Un épisode tout d'abord intrigant (paradoxe temporel? Autre chose) qui devient de plus en plus angoissant.

Les Monstres de Maple Street/The Monsters Are Due on Maple Street: Dans une ville moyenne américaine se trouve une rue qui, après le passage d'un terrible grondement et d'une vive lumière, est privée soudainement d'électricité. L'un des habitants est alors injustement accusé d'être un espion ou un extraterrestre à l'origine de cette panne car seule sa voiture fonctionne encore... Au fur et à mesure que des incidents bizarres se multiplient, la suspicion commence à gagner les habitants qui deviennent de plus en plus déments et violents. La série date de la Guerre Froide et cela se sent dans beaucoup d'épisodes jouant la carte de la paranoïa, celui-ci étant le plus connu et sans doute le meilleur (et même si la Guerre Froide est terminée, le thème n'est malheureusement pas dépassé).

Cauchemar/Nightmare as a Child: En rentrant chez elle, Helen Foley, institutrice, voit apparaître une fillette prénommée Markie qui semble en savoir beaucoup sur elle. Le temps passant, Helen s'inquiète de plus en plus de cette enfant qu'elle est la seule à voir et à entendre. À nouveau un épisode intrigant, avec une gamine inquiétante, et du suspense.

Neuvième Étage/The After Hours: Marsha White fait ses courses dans un grand magasin mais lorsqu'elle s'arrête au neuvième étage, elle s'aperçoit qu'il est entièrement désert. Elle est accueillie par une vendeuse glaciale qui lui propose le seul article présent dans l'étage : un simple dé à coudre qui était pourtant justement ce que Marsha cherchait ! La vendeuse se montrant inquiétante, Marsha se plaint au directeur qui lui dit que son magasin ne comporte que huit étages. Ayant fait des rêves récurrents et assez désagréables où un ascenseur familier s'arrêtait à des étages inconnus, l'épisode a réveillé chez moi quelques craintes enfouis. Si en plus les grands magasins vides avec leurs mannequins qui semblent vivants vous inquiètent, c'est la totale.

Saison 2

L'Homme qui hurle/The Howling Man: l'épisode s'ouvre par la présentation de David Ellington, qui explique au spectateur ce qu’il a vécu trente ans auparavant, alors qu'il voyageait en Europe centrale pendant l'entre-deux-guerres. Par un soir d'orage, alors qu’il s'était égaré, Ellington avait toqué à la porte sombre d'un mystérieux manoir ou une sorte de monastère. Les moines refusent de l'héberger mais changent d'avis lorsqu'ils voient l'homme s'écrouler sur le sol. À son réveil, Ellington fait la connaissance d'un prisonnier enfermé dans une cellule du monastère qui lui déclare être victime des religieux qui seraient en fait des membres d'une secte menée par un fou déguisé en père supérieur. Ce même père supérieur, Père Jérôme, explique au contraire à David que l'homme détenu est le Diable lui-même en personne. Que faire, qui croire ? Cet épisode est souvent cité comme un des plus marquants de la série, tout à fait à raison.

L'Œil de l'admirateur/The Eye of the Beholder: Janet Tyler est une femme extrêmement disgracieuse. Dans cette société, où les gens laids sont considérés comme des monstres, voire pire, les personnes de sa situation ont droit à onze opérations chirurgicales avant d'être condamnées à un exil à vie dans un village de monstres (purgatoire habité par les laids) si toutes échouent. Bon, okay, on grille assez vite la révélation à cause de la façon de filmer les personnages, mais c'est paradoxalement cette façon de filmer qui m'a bien plu.

Les Envahisseurs/The Invaders: Dans une ferme isolée sans eau ni électricité, une vieille femme, seule habitante du lieu, est agressée par deux minuscules aliens qui sont venus chez elle. Ces êtres semblant devenir de plus en plus hostiles, elle tente de les repousser. Commence alors un combat entre la femme et les aliens. Richard Matheson n'était parait-il pas satisfait de cet épisode qu'il avait écrit, le trouvant trop lent. Je me permet de ne pas être d'accord avec lui, le suspense est très bien géré et l'épisode tient vingt minutes sans aucun dialogue.

Sans escale de vie à trépas/Twenty-Two : Louise Powell est une danseuse de music-hall hospitalisée pour dépression nerveuse. Plusieurs nuits de suite, elle fait le cauchemar qu'une infirmière lui dit qu'il reste encore une place de libre dans la chambre 22, qui se trouve être la morgue de l'établissement hospitalier. Ni son impresario un peu superficiel ni le médecin-chef de l'hôpital ne prennent son rêve au sérieux, le mettant sur le compte de la nervosité et du stress. Encore un très bon épisode angoissant.

Y a-t-il un Martien dans la salle ?/Will the Real Martian Please Stand Up ?: Pendant une tempête de neige, une soucoupe volante s'écrase près d'un autobus. Deux policiers doivent trouver l'intrus martien parmi les sept passagers du bus et leur chauffeur coincés dans un café situé non loin de là. L'enquête n'est pas facile, car toutes les personnes présentes s'accusent mutuellement. En effet, si l'on excepte le barman et les deux policiers, ces passagers et leur chauffeur sont les seuls clients et ils sont ici parce qu'un pont pourrait s'effondrer plus loin sur la route. Bientôt, des événements bizarres se multiplient dans l'auberge. Qui donc est l'extraterrestre ? Et quel est son but ? Comme Les Monstres de Mapple Street l'épisode exploite la paranoïa liée à une invasion extra-terrestre, mais avec une chute plus humoristique bien qu'elle ne soit pas forcément plus rassurante.

Saison 3

Vengeance d'outre tombe/The Grave: un hors-la-loi nommé Pinto Sykes est abattu, mais jure avant de mourir de tuer le shérif Connie Miller s'il se rend sur sa tombe. Pour prouver qu'il n'est pas un lâche, Miller relève le pari de se rendre sur la sépulture de Sykes. Un épisode western avec Lee Marvin et Lee Van Cleef, c'est pas un peu la classe?

C'est une belle vie/ It's a Good Life: un village isolé de tout est terrifié par un monstre, un petit garçon capable de réaliser ses moindres désirs. Un épisode vraiment réussi, et probablement une des pires menaces qu'on croisera dans la série: pire que les envahisseurs extra-terrestres, un morveux incapable de comprendre les conséquences de ses actes et totalement égocentrique.

Cinq personnages en quête d'une sortie/Five Characters in Search of an Exit: Un militaire se réveille dans un puits sans le souvenir d'y être entré et sans ressentir de quelconques sensations. Il se trouve avec une ballerine, un clown, un joueur de cornemuse et un clochard. Aucun d'eux ne se rappelle la manière dont ils sont arrivés ici. Ils tentent de trouver une issue tout en se demandant pourquoi ils ne se souviennent de rien. Une fois de plus un classique, une histoire intrigante et une chute bien trouvée.

Comment servir l'homme/To Serve Man: Monsieur Chambers, un secrétaire de l'ONU, dans un vaisseau spatial, se remémore le jour où les Kanamites sont arrivés sur Terre avec une volonté de paix pour l'humanité tout entière. Lors d'un colloque, l'un de leurs représentants a laissé un livre après avoir apporté son message d'espoir pour soigner tous les maux de la planète et des humains. Après de nombreuses recherches pour déchiffrer cet ouvrage, les scientifiques ont pu déchiffrer le titre : "Comment servir l'homme". Ce titre souleva l'enthousiasme de la population. Des voyages furent organisés en direction de la planète de ces sympathiques (?) visiteurs... Cette chute, mais cette chute! Un épisode qui inspirera pas mal de monde, du créateur de V aux Simpson.

La Marionnette/The Dummy: Jerry Etherson est un ventriloque alcoolique qui croit que son pantin de bois Willie est vivant et le nargue. Il tente alors de changer de marionnette, mais son intarissable complice se révèle plus coriace que prévu. D'accord, les marionnettes de ventriloques malfaisantes, c'est un grand classique, mas justement, ce genre d'épisodes rappellent pourquoi parfois les vieux trucs sont les meilleurs trucs.

Saison 4

Comme je l'ai déjà dit, la saison 4 a vu la durée de ses épisodes doubler et on sent souvent le remplissage de la part des scénaristes. S'il n'y a pas d'épisodes franchement mauvais, on perd parfois de l'efficacité des saisons précédentes. Mais une poignée sort quand même du lot.

À son image/In His Image: Alan Talbot est un homme en apparence normale. Il travaille à l'université, et a rencontré peu de temps auparavant une femme, Jessica, dont il est tombé amoureux. Mais un soir, il entend des bruits bizarres et pousse compulsivement une vieille dame sous les rails d'un métro. Il est ensuite pris de nouveau de pulsions meurtrières, et demande à son amie Jessica de l'éviter pendant un moment. Tous les deux décident malgré tout d'aller rendre visite à la tante d'Alan qui habite dans la petite ville de Cœurville. À sa grande surprise, la ville a changé du tout au tout en à peine une semaine, et personne n'a jamais entendu parler de la famille Talbot ! Cet épisode, par exemple, se prête tout à fait au nouveau format et est intrigant de bout en bout.

Il est vivant/He's Alive: L'enfance de Peter Vollmer a été bien malheureuse. Fils d'une mère folle et d'un père alcoolique, il a été recueilli par Ernst Ganz, un juif. Beaucoup plus tard, au moment où débute l'épisode, Peter est un néo-nazi et peine à séduire le public dans ses meetings politiques. Cependant, un mystérieux inconnu au visage masqué de noir le conseille et l'aide à réussir. Sous son influence, Peter devient plus fort mentalement, plus confiant, et commet des actes de plus en plus osés, comme faire abattre un de ses collègues qui était son ami : il faut bien un martyr ! Ganz est de plus en plus inquiet de la montée en puissance de son ancien protégé ; un jour il décide d'agir et vient gravement perturber la réunion des nazis. Un épisode avec un jeune Dennis Hopper très convaincant. On se doute très vite de l'identité du mystérieux conseiller de Peter, mais la révélation dans le dernier tiers ne fait pas tomber l'épisode à plat, ni ne le fait sombrer dans le ridicule comme on pouvait le craindre.

Saison 5

Cauchemar à 20 000 pieds/Nightmare at 20,000 Feet: Bob Wilson et sa femme prennent l'avion. Pour Bob, il s'agit d'une expérience éprouvante, parce qu'il a passé les six mois précédents dans un sanatorium. Il croit cependant apercevoir une créature qui, juchée sur l'aile droite de l'appareil, est en train de détruire les moteurs. Mais seul lui est capable de la voir. Hallucination ou réalité ? Réalisé par Richard Donner, écrit par Richard Matheson, et avec William Shatner dans le rôle principale, voilà un épisode qui aura marqué bien des spectateur. Il faut dire que les premières apparitions de la créature, même si on sent l'homme dans un costume, sont mémorables.

Portrait d'une jeune fille amoureuse/Number Twelve Looks Just Like You: une femme refuse de devenir parfaite, comme le reste de la société où elle vit. Tous les hommes et toutes les femmes sont des copies de modèles de mannequins qu'ils choisissent de devenir quand ils ont dix-huit ans. La jeune fille en question est horrifiée à la pensée de perdre sa spécificité au profit d'une beauté uniforme, et se révolte. Un bon épisode sur le thème de l'individualité et de la dictature de l'apparence, qui inspirera Scott Westerfeld, l'auteur de Uglies

Les Masques/The Masks: Un millionnaire gravement malade convoque sa fille, son gendre et ses petits-enfants, un jour de carnaval. Le fils est un être irrespectueux qui pense davantage à brutaliser les animaux qu'à l'amour de ses prochains, la mère est une femme ne pensant qu'à satisfaire ses besoins égoïstes, la fille n'a qu'une seule préoccupation: sa beauté qu'elle juge primordiale, et le père est quant à lui seulement intéressé par ce qui se vaut, non par ce qui est beau. Le patriarche est amer que sa fortune doive revenir à des héritiers indignes. Pour leur donner une leçon d'humilité, il leur impose à tous de porter un affreux masque jusqu'à minuit. Le millionnaire porte quant à lui un masque mortuaire. Mais les masques sont si oppressants que la famille a du mal à attendre l'heure fatidique. L'épisode a été réalisé par Ida Lupino, qui jouait dans un épisode de la saison 1.

potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 6 Mai 2014, 13:49bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".


Ingrédients :

  Escrocgriffe
10-05-14
à 19:07

Ah "Comment servir l’homme » et « Question de temps »… Deux épisodes qui m’ont marqué !
J’adorais cette série, un modèle du genre.