Après bien des épreuves, le ka-tet de Roland est enfin réuni pour reprendre la route vers la Tour Sombre, mais s'ils n'ont jamais été aussi proches d'elle, le chemin est encore long, et tout le monde n'arrivera pas à destination.

Et voilà, La Tour Sombre, c'est fini. Certes, il doit rester quelques récits annexes, mais le voyage lui-même a touché à sa fin, avec un dernier tome offrant beaucoup d'éléments mémorables. Je ne suis toujours pas fan de la façon dont King s'est mis en scène dans le récit, mais comme dans le tome 6, si je n'apprécie pas le passage où il se trouve, cela ne m'a pas empêchée d'apprécier le reste et ne casse pas totalement la magie et l'illusion. Le livre, un peu comme le premier même si écrit de façon bien plus fluide, ou même Les Trois Cartes est une succession d'épisodes: sauvetage de Susannah, sauvetage du Rayon, sauvetage de King, et enfin la route vers la Tour. King offre avec Mordred un des monstres les plus terrifiants (et pathétiques) qu'il m'ait été donné de voir, sa première métamorphose étant un véritable choc et la fin de Walter/Flagg est particulièrement gerbative (même si encore une fois je suis déçue par la façon dont ce personnage se fait bêtement expédier par rapport à la menace qu'il représentait). Le passage avec Dandelo est aussi une réussite, une variation assez originale du thème du vampire avec un côté un peu conte de fées (de ceux où on se retrouve piégé d'une personne et d'un endroit a priori très accueillant).

Je n'ai pas été particulièrement bouleversée par la mort de certains personnages car j'ai toujours eu un peu de mal à m'y identifier mais c'était tout de même touchant, tout comme la conclusion douce-amère de l'histoire de Susannah. Et donc, finalement, Roland pénètre dans la Tour. L'auteur aurait pu s'arrêter là, malgré la frustration que cela aurait entraîné dans une partie du lectorat, mais il apporte une réponse à ce que Roland y trouve. Je m'attendais à quelque chose de tordu et ce qui est proposé m'a plu.