Alors que la guerre entre Cylons et Humains fait rage, le jeune Bill Adama est affecté au Battlestar Galactica, fleuron de la flotte. S'attendant à piloter un Viper comme ses prouesses de pilote à l'académie le lui laisser espérer, il se retrouve au commande d'un Raptor, avec une première mission de routine. Cependant, sa passagère a reçu des ordres top-secrets.

Après le catastrophique The Plan, j'hésitais à revenir à un univers que j'ai tant apprécié de découvrir l'année passée, mais finalement ce téléfilm de 90 minutes (à l'origine découpé en dix webisodes) est plutôt plaisant. Tous les décors ayant été bazardés après l'arrêt de la série, tout a été filmé avec des fonds verts et il faut bien admettre que cela se ressent souvent, sans pour autant bloquer l'immersion. L'histoire est classique: une jeune recrue enthousiaste, douée mais arrogante va se retrouver au cœur d'une mission difficile d'entrée de jeu et montrer de quoi il est capable en y perdant quelques illusions, mais c'est bien mené.

J'avais des doutes face au casting de Luke Pasqualino dans le rôle principal. Certes, Bill Adama n'a pas toujours été un commandant buriné mais le jeune acteur ne me paraissait pas avoir les épaules pour incarner ce personnage bon, mythique est peut-être un mot un peu fort, mais c'était un des piliers de la série. Il s'en tire honorablement, bien que j'ai du mal à raccrocher ce Bill Adama avec celui que l'on connait et me dire que c'est la même personne. Les seconds rôles, quant à aux, sont plutôt bien incarnés tout en ayant peu de temps pour se développer. On a néanmoins droit à quelques rebondissements et comme c'était de nouveaux personnages, il était difficile de prévoir dans quel état ils seraient à la fin du téléfilm.

Une série a été un temps envisagée avant d'être abandonnée et ce téléfilm qui devait en être le pilote n'aura probablement pas de suite permettant de mieux connaître les nouveaux collègues d'Adama mais il se suffit à lui-même. Sans être indispensable, il permet de retrouver un temps le monde de Battlestar Galactica sans porter préjudice à ce qu'on avait pu découvrir auparavant, et après The Plan c'était tout ce dont j'avais besoin.