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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Harry Potter et la Coupe de Feu (2005)
On entre dans une partie un peu particulière de ce marathon puisque j'avais déjà fait la critique du film sur ce blog, contrairement aux trois premiers. Néanmoins, presque huit ans ont passé depuis (la vache, le coup de vieux, mine de rien), je n'avais pas revu le film depuis très longtemps, (peut-être carrément la sortie du dvd) et mon avis maintenant est assez différent du compte-rendu à chaud très enthousiaste de l'époque. Non parce que je n'ai pas pris plaisir hier soir devant le film, au contraire, j'ai encore une fois passé un très bon moment mais il y a quand même un lot de gros problèmes, là-dedans.

Il a été question un temps de diviser le film en deux parties comme cela a été fait avec Les Reliques de la Mort. Cette option a été abandonnée, ce qui ne me déplait pas forcément, chaque livre formant une unité et ne se prêtant pas à un découpage, et avec un bon esprit de synthèse, on pouvait restituer l'essentiel en un peu plus de 2h30. Malheureusement, le rythme est assez chaotique car on doit traiter en un quart d'heure tout ce qui précède l'arrivée à Poudlard, qui pose beaucoup d'indices et d'informations pour la suite. Si l'éviction du seul match de quidditch professionnel est frustrante (mais son seul but était d'introduire Krum, ce qui reste fait) c'est plutôt l'enchaînement de découvertes de lieux et de personnages qui inquiète un peu pour la suite, tant on n'a jamais le temps de pleinement apprécier ce que l'on voit. Une fois à Poudlard, heureusement, on prend le temps de développer les différentes intrigues, et ce jusqu'à la suite de la deuxième tâche. Certaines intrigues ont été sabrées, et si l'absence de Verpey ne se fait pas sentir et qu'on profite de l'absence de Dobby pour mettre en avant Neville (une des petites réussites du film, le traitement de ce personnage), on se retrouve avec encore des ellipses ou des trous assez gênants: on ne connaîtra jamais le sort de Croupton Jr ni de Karkaroff, et la façon dont l'intrigue est menée dans le cas du premier peut faire illusion le temps du métrage mais pas en y accordant un peu de réflexion à postériori (comment a-t-il pu s'échapper sans que personne à Azkaban ne le sache puisque tout ce qui concernent Winky et les parents de Bary Jr a été zappée?). De même, si certains éléments sont parfaits, ils sont sous-exploités ou oubliés en cours de route: Miranda Richardson est absolument excellente en Rita Skeeter, chacune de ses apparitions est un délice, mais sitôt ses deux articles parus (dont on ne verra pas les conséquences sur leurs lecteurs) elle disparaît totalement, et si la satire de la presse people n'en reste pas moins amusante, elle semble plaquée là sans nécessité.

Le montage entre la deuxième et la troisième tâche est bien trop brusque également, puisqu'on passe directement de la scène où Harry découvre le cadavre de Croupton à une scène où il va parler de ses rêves à Dumbledore à un entretien avec Rogue. heureusement, une fois l'ultime épreuve commencée, le film prend à nouveau son temps jusqu'à la conclusion.

Le livre a été longtemps mon préféré pour son caractère épique, parce que les héros entraient vraiment dans l'adolescence, car les problèmes de Ron étaient davantage exploré, et bien sûr, parce qu'il marquait un grand tournant dans l'histoire avec le retour de Voldemort. Le choix de Mike Newell, jusque-là loin des films à gros budget et effets spéciaux, pouvait sembler étrange mais il se débrouille bien, quoique sans génie particulier, avec les scènes d'action, et la maladresse de ses héros face au sexe opposé est traitée de façon divertissante, Harry n'étant pour une fois pas mieux loti que Ron, robe de soirée correcte ou pas (au moins Ron ne se fait pas lourdement draguer par Mimi Geignarde, lui!). J'ai quelques réserves sur la photo de Roger Pratt, très différente de celle qu'il avait faite pour La Chambre des Secrets, dans certaines séquences il y a une espèce de filtre verdâtre assez moche, je ne sais pas si c'est sensé représenter la menace de l'avada kedavra mais on a parfois l'impression d'être au fond du lac avec un peu d'avance. Patrick Doyle livre une partition très différente du style Williams mais qui rend bien le caractère écrasant du tournois tout en fonctionnant dans les moment plus légers avec une grande variété de styles. Si en terme de mise en scène Newell emballe tout correctement malgré des idées un peu craignos comme les entrées des différentes écoles sensées en mettre plein la vue mais assez ridicules et caricaturales, la direction d'acteurs est à l'image du film, inégale.

Je ne m'attarderai pas sur la scène polémique où Dumbledore secoue Harry comme un prunier, j'ai déjà dit que pour moi le Dumbledore des films, quel qu’en soit l’interprète, n'est pas celui des bouquins et ce n'est pas un moyen aberrant pour illustrer la gravité de la situation que de montrer le grand manitou perdre un peu de son équanimité quand Harry est désigné champion de Poudlard. La plupart des acteurs sont très bien, au niveau des adultes Alan Rickman et Maggie Smith sont un peu en retrait mais ont chacun une ou deux scènes pour rappeler pourquoi on les aime tant, et les jeunes acteurs ont tous gagné en maturité dans leur jeu. Malgré une ou deux grimaces malheureuses, Rupert Grint a enfin l'occasion de montrer autre chose qu'un côté comique grâce à la scène de dispute et Daniel Radcliffe a appris à pleurer. Seul son petit "han" déterminé qu'il fait avant de se décider à affronter Voldemort face à face est assez malvenu. j'ai davantage de réserves concernant Emma Watson, cette fois-ci: Hermione a toujours eu un côté excessif dans ses réactions et le jeu de l'actrice pouvait donc passer dans les précédents films, mais ce qui convient à une gamine passe moins bien chez une adolescente et parfois c'est vraiment trop, notamment au niveau des sourcils. On a donc parfois envie que le personnage se calme un peu, dissimule davantage son angoisse. Les trois champions sont tous très bien, Robert Pattinson est depuis devenu célèbre pour le rôle que l'on sait et cela risque de le poursuivre un moment mais il reste un bon Cédric. Ses homologues ne correspondent pas exactement à l'image des livres (Krum moins godiche, Fleur d'une beauté toute humaine) mais sont assez secondaires.

Les Croupton incarnés par Roger Lloyd-Pack et David Tennant (encore un dont la notoriété a explosé par la suite et que cela fait drôle de revoir dans ce film) sont très bien... Mais leur histoire ayant été remaniée, ils offrent un visage assez différent du livre et il faut prendre cela en compte pour apprécier leur performance. Le père est loin du fonctionnaire implacable du livre et davantage un homme brisé par le tournant pris par son fils, et le fils en question, qu'on voit dès le début au chevet de son maître, enlevant la nécessité de conserver un suspense autours de sa culpabilité, est ouvertement psychopathe. Le film voit surtout l'arrivée de Ralph Fiennes en Voldemort, une performance qui n'a pas universellement séduit, c'est le moins qu'on puisse dire. Apparemment, il avait essayé de la jouer sobre avant de rendre les armes, et on ne saura jamais s'il a vraiment eu tort, mais je ne trouve pas qu'il se tire si mal, dans ce film en tout cas, d'un personnage qui gagne plus à être évoqué qu'à apparaître en chair et en os.

Hélas, il arrive à Newell de plomber cette jolie distribution à certains moments. En fait il y a surtout un moment, mais comme ce moment est la conclusion du film, il ressort d'autant plus: alors que les réactions à la mort de Cédric ont été fort bien rendus, on essaie dans les toutes dernières minutes de finir sur un message d'espoir et on nous montre donc le trio bien trop optimiste vu les circonstances, avec un Ron remarquant en riant que décidément, on ne s'ennuie pas à Poudlard. Remarque qui aurait fonctionné dans les trois premiers films, mais est particulièrement à côté de la plaque ici. Histoire de donner un peu de gravité, Hermione remarque lourdement que désormais tout va changer, et Harry, après une pause dramatique, répond d'un oui empreint de gravité. Difficile de ne pas rouler des yeux, non seulement à l'écoute du dialogue mais également à la façon dont le tout est rendu, et les pauvres acteurs ne peuvent pas être mis en cause. cela aurait nécessité une réécriture ou moins d'insistance dans la façon dont les répliques sont délivrées.

Le film comporte un lot de séquences très réussies mais assemblées de façon parfois trop confuse ou désamorcées par une faute de goût. Même si l'adaptation était ardue, on a encore l'impression que certains pièges auraient pu être évités mais le spectacle reste appréciable.

(Oh, et un petit détail qui m'a toujours amusée: lors du bal de Noël, lorsque Karkaroff part sur la piste de danse, la sorcière à la droite de Rogue fixe son voisin qui regarde droit devant lui comme s'il savait très bien qu'elle attendait d'être invitée mais qu'il ne veut surtout pas être obligé d'aller guincher. C'est le genre de petits trucs d'arrière-plan que j'aime bien).
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 27 Octobre 2013, 15:28bouillonnant dans le chaudron "Potterverse".


Ingrédients :

  Escrocgriffe
27-10-13
à 18:15

Après « Azkaban" je me souviens d’être resté sur ma faim… Comme tu le dis, gros malaise dans les dernières minutes avec le message trop optimiste (il aurait fallu plutôt un final comme dans la Communauté de l’Anneau (un peu d’espoir de la part d’Aragorn qui jure de ne pas abandonner Merry et Pippin à un mort atroce, mais pas trop). Je trouve que Mike Newel et David Yates ont baclé les derniers films de la saga, même si pour moi l’ordre du phénix est supérieur à la coupe de feu. Le long-métrage de Mike Newel est peut-être le plus faible de la série.

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
27-10-13
à 18:33

Re:

Je n'ai pas une impression de bâclage de la part des réalisateurs, je trouve quand même que chaque film a bénéficié de beaucoup de soins de la part de toutes les personnes ayant bossé dessus, pas comme certaines franchises qui s'essoufflent et du coup, tout en continuant de sortir des suites on le fait de façon assez mécanique et sans passion.

Le problème à mon avis, c'est surtout que les films devenaient de moins en moins faciles à adapter, La Coupe de Feu à cause de la multitude d'intrigues qui ont toutes des répercutions l'une sur l'autre (à part à la limite Verpey), du coup quand on enlève un élément, le reste ne tient plus debout, ou Le Prince de Sang-Mêlé parce qu'il s'agit d'un tome de transition où le héros a une position trop confortable. Et Newell et Yates ne sont pas incompétents, mais ils leur manquent le talent d'un Cuarón pour donner un petit plus qui va hisser le film vers le haut. Je préfère quand même ce film aux Columbus car il y a un tas d'éléments sympas, ils sont juste reliés entre eux à la hussarde, de ce point de vue c'est en effet le film où c'est le plus voyant. Mais grâce au tournois il bénéficie au moins de scènes d'action également réparties, ce qui aide.

  Escrocgriffe
27-10-13
à 18:37

Re:

C'est sûr que les volumes devenaient de plus en plus épais mais je trouve qu'au contraire l'occasion était idéale pour les réalisateurs de s'affranchir un peu du matériau original, c'est d'ailleurs un peu ce qui se passe en ce moment avec le trône de fer. A vouloir être trop fidèle, Yates a livré des films pas désagréables à regarder, mais qui parfois manquaient de saveur... A mon humble avis.

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
27-10-13
à 18:54

Re:

Là, le problème vient davantage du scénario (et plus globalement des studios qui ne voulaient pas courir trop de risques) que des réalisateurs, qui devaient avoir une marge de manœuvre très limitée, peut-être suggérer qu'une scène soit ajoutée pour transmettre telle idée ou telle info, mais pas tout remanier non plus. L'inconvénient c'est davantage la timidité des producteurs qui ont préféré jouer la sécurité (en choisissant Columbus plutôt que Gilliam par exemple, un choix compréhensible si le but est de faire un carton à Noël, mais d'un point de vue artistique ce n'est pas la même tisane) et le fait que Kloves (et Goldenberg le temps d'un film) n'avait pas de vision d'ensemble la majeure partie du temps, même s'ils pouvaient s'en référer à Rowling.

Tôt ou tard il y aura de nouvelles adaptations et ce sera intéressant de voir les choix qui seront fait, du coup. Un format série-télé avec un livre=une saison, le nombre d'épisodes variant selon la taille des bouquins? Ou carrément une adaptation (mais sans doute quand JKR ne sera plus là) qui s'affranchirait totalement des bouquins en ne gardant que les noms et quelques idées fortes ici et là, pour le meilleur ou pour le pire? Un peu comme Les Trois Mousquetaires qui ont eu droit à tout et n'importe quoi.

  Escrocgriffe
27-10-13
à 18:56

Re:

Je t'avoue qu'une série TV, ça me tenterait bien ! :)

  Campanita
Campanita
31-10-13
à 19:05

Re:

Ça fait un bail que je l'ai vu, celui-là, je ne me rappelait plus de cette fin mal amenée...

L'idée d'une série TV est en effet tentante, mais avec la formule un tome = une saison, j'ai un peu peur d'avoir soit les dernières trop concentrées et avec beaucoup de coupures, soit les premières étayées par des épisodes supplémentaires pas intéressants. Un découpages en arc serait peut-être mieux?

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
31-10-13
à 22:05

Re:

Je ne sais pas, on peut faire des saisons à longueur variable, contrairement à Game of Thrones qui en fait toujours 10 (mais se détache au fur et à mesure du découpage des livres, ce qui passerait moins bien avec HP).

Mais par exemple des premières saisons de 4 à 6 épisodes de 45 minutes à 1h et on passe à 10 ou 13 par la suite ça peut être à creuser.

Enfin, on a le temps de voir ça arriver.

  Vous-ne-savez-pas-Qui
02-11-13
à 06:23

Re:

Une série en l'état me semble difficile - ne serait-ce que pour les acteurs.

Je rêve d'une série du temps des maraudeurs, par contre.

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
02-11-13
à 10:01

Re:

Je ne pense pas qu'une série soit un problème, d'autant que ce n'est pas pour demain si jamais cela arrive. La plupart des acteurs des films sont très bien choisis, mais ça ne veut pas dire que dans la génération suivante il n'y en aura pas de tout aussi talentueux. Bien sûr, on a l'image de ce qu'on connait et ça joue souvent dans l'appréciation, mais certains bouquins ont donné lieu à plusieurs adaptations dont les castings se valaient, même s'il pouvait sembler dur de passer après, et dans certains cas ça pourrait être intéressant (j'adore Alan Rickman en Rogue et si quelqu'un lui succède il aura une lourde tâche pour s'imposer, mais je serais curieuse de voir un acteur qui a l'âge du rôle, c'est à dire une trentaine d'années et qui soit moins imposant physiquement, par exemple, car le Rogue des livres ne domine pas tout le monde d'une tête).

Par contre, voir une série (ou même des livres) au temps des Maraudeurs ne m'intéresse pas vraiment, en fait ça m'inquièterait plutôt comme projet, car on risquerait de tomber dans le problème habituel des préquelles: on sait déjà quels sont les points importants et on les attend de pied ferme, quitte à être déçu par leur représentation, et les années d'école des Maraudeurs étaient tout de même plus calmes que celles de Harry, la montée de Voldemort se manifestait surtout à l'extérieur. Je préfère la situation telle qu'elle est, on sait l'essentiel mais il y a encore un peu de mystère et on est libre de boucher les trous (d'autant qu'avec Pottermore on a des infos supplémentaires).

Je préfère le développement récent avec les films sur Les Animaux Fantastiques, sur le coup l'idée m'a paru tiré par les cheveux maus avec JKR qui s'y colle pour le scénario, ça me parait plus intéressant: on retrouve le monde sorcier mais 70 ans avant et sans personnages connus - même si Dumbledore, Tom Jedusor ou Grindelwald pourraient techniquement se montrer. On reste dans l'univers d'Harry Potter mais de façon suffisamment détachée pour ne pas donner de réponses décevantes.