Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
Gravity
Ryan Stone, brillante scientifique, en est à sa première sortie dans l'espace avec le vétéran Matt Kowalsly. Tout se passe bien jusqu'à ce qu'une pluie de débris les séparent de leur navette. En dérive dans l'espace avec une réserve limitée d'oxygène, comment s'en sortir?

Il y a sept ans, j'étais entrée dans une salle de cinéma voir Les Fils de l'Homme, vaguement curieuse de voir ce que le réalisateur d'Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban pouvait bien faire d'autre. Ce qu'il avait fait, c'était me filer une des grosses claques cinématographiques de mon existence. Autant dire qu'après ça (et après avoir découvert La petite princesse qui vaut aussi largement le coup d'oeil) j'attendais son nouveau film de pied ferme, et les critiques positives et le succès outre-atlantique étaient des plus prometteurs. Et le résultat est effectivement impressionnant mais... Il y a un mais.

Je pensais au départ que tout le concept du film se résumait à Sandra Bullock flottant dans l'espace et je me demandais comment cela tiendrait sur la longueur. En fait, le déroulement est plus classique et moins minimaliste, avec une suite d'étapes qui permettent le retour sur Terre. Il n'y a aucun temps mort ni gras durant l'heure et demie que dure le métrage, même si la suite d'embûches peut paraître artificielle (si chaque fois qu'un satellite espion est détruit il y a tous ces dommages collatéraux on ne s'en sortirait plus). Je ne doutais pas que du point de vue de la mise en scène ce serait une réussite, mais ça allait au-delà de mes espérances. J'ai encore une fois été éblouie par la fluidité avec laquelle Cuarón arrive à immerger le spectateur dès le début, et il profite bien de l'apesanteur pour utiliser la 3D. Le travail sur le son est aussi remarquable avec une musique utilisée à bon escient (à part dans les dernières secondes où elle devient inutilement grandiloquente).

Clooney fait du Clooney, Sandra Bullock est très bien même si la performance tient sans doute plus aux conditions de tournage qu'au résultat car ce n'est pas non plus la première fois qu'on voit la peur et la volonté de vivre bien campées au cinéma. Ed Harris fait également un caméo vocal. Seulement, sur le fond, ça reste assez léger. Mettre une symbolique de renaissance et placer des images pieuses (St Christophe ou Bouddha) dans les stations selon les cultures et les souligner, ça ne va pas pisser bien loin. Si j'étais curieuse de voir comment l'héroïne allait s'en sortir, je n'étais pas particulièrement attachée à elle et son compère. Ce n'est pas grave en soi, je ne crois pas que le film ait eu des ambitions de ce point de vue, mais une fois sortie de la salle, il m'a laissé un souvenir de plus en plus fugace, à des lieues du précédent film de Cuarón, donc. Reste que c'est quand même un spectacle assez exceptionnel, une espèce de gros ride prenant de bout en bout et que si tous les divertissements pouvaient être moitié aussi bien fichus, ce serait vraiment le pied. J'ai quand même peur que cela souffre pas mal du passage au petit écran.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 26 Octobre 2013, 19:38bouillonnant dans le chaudron "Films".