L'asile psychiatrique de Briarcliff, propriété de l'Église catholique dans les années 60 a une sombre réputation. La journaliste Lana Winters, internée après avoir voulu y voir de plus près, et Kit Walker, accusé à tort d'être le terrible tueur en série Bloody-Face, vont faire de leur mieux pour échapper à cet enfer, mais les secrets de Briarcliff sont bien pires que ce qu'ils imaginent.

Après une première saison sur le thème de la maison hantée qui peinait à convaincre tout en réussissant à être assez addictive, on remet le couvert avec une histoire entièrement différente (tout en reprenant une partie du casting, ce qui, en dehors de la présence de Dylan McDermott, est plutôt une bonne nouvelle). Cette fois-ci le décor principal est un asile tenu par une bonne sœur sadique interprétée par Jessica Lange, mais brasse plusieurs thèmes: enlèvement par des E.T., possessions démoniaques, expérimentations scientifiques (par un ancien nazi, of course) et serial-killer masqué. Comme la saison précédente on navigue entre plusieurs époques, l'intrigue central se situant en 1964, avec des bons dans le présent.

Encore une fois, on tente de rendre l'ensemble provoquant à coup de scènes trash tout en étant bizarrement prude (on ne verra jamais davantage que des fesses) mais la saison fonctionne mieux que la précédente en réussissant à faire en sorte qu'on se soucie du sort des personnages principaux, bien moins agaçants (il faut dire qu'ils ne nous font pas des scènes de ménage trois fois par épisode). De plus, si l'on n'a pas le sang glacé d'effroi, l'ambiance arrive à être vraiment glauque par moment. Malgré le côté fourre-tout des thèmes abordés, l'ensemble se tient plus ou moins et le mélange prend. Les comédiens sont pour la plupart bons malgré les âneries qu'on peut leur faire dire (comme à James Cromwell en début de saison). D'accord, ce n'est pas encore pour cette fois que je prendrais Joseph Fiennes au sérieux, mais là, j'avais l'impression que les scénaristes se payaient délibérément la tête de son personnage, du coup le choix de l'acteur fonctionnait, en un sens.

Hélas, la saison grille ses principales cartouches dans l'épisode dix, et tout aurait pu être bouclé l'épisode suivant. Mais il fallait en remplir trois et dès lors, les péripéties se font moins passionnantes, le côté horrifique en sourdine et le soufflé retombe, surtout à l'asile débarrassé de ses occupants les plus inquiétants (et malgré tout on nous présente les conditions de vie une fois l'asile passé sous le contrôle de son État comme pire qu'à l'époque où tout était géré par une religieuse sadique ou possédée, un ex-nazi et un prélat pourri d'ambition). C'est dommage car même si la saison était tout aussi bêtement racoleuse que la première, elle était beaucoup moins répétitive avec quelques personnages intéressants.