L'Union est attaquée de toute part, et tandis que Sand dan Glotka se rend à Dagoska pour débusquer les traitres prêts à vendre la ville aux Gurkhiens, Collem West, au nord, affronte les troupes de Bethod. Pendant ce temps, le premier mage Bayaz guide son petit groupe dans une quête désespérée.

Après un premier tome présentant des personnages charismatiques mais dont l'intrigue générale était assez fine et lente, on entre dans le vif du sujet: siège, bataille, voyage dans des contrées désolées, les ingrédients habituels de la high-fantasy sont là, mais avec la petite touche de l'auteur qui fait que les choses ne sont jamais aussi simples qu'elles semblent être. Jezal commence à évoluer, tandis que Bayaz se révèle un peu moins sympathique que les puissants guides magiciens de ce genre de cycles. Seul Ladisla reste très caricatural, cela dit des crétins irrécupérables, on en croise aussi dans la vie de tous les jours.

Mais, comme au tome précédent, c'est Glotka qui continue d'avoir la vedette. Si se demander pourquoi il fait ça ne l'empêche pas de mener ses interrogatoires à bien et de soutirer des aveux à ses victimes, parallèlement il semble ne pas résister à l'appel des damoiselles en détresse, et n'arrive pas à être totalement détestable. Il est difficile parfois de ne pas rire lors de ses échanges avec ses sbires. Et c'est sans doute grâce à lui que j'ai un coup de cœur pour cette trilogie, qui bien que pleine de qualité n'est pas non plus la mieux écrite et originale du monde. Après tout, je fonctionne généralement au personnage. Si je me suis tant passionnée pour la Belgariade, Harry Potter, Le Trône de Fer ou Pirates des Caraïbes par exemple et beaucoup moins, tout en les appréciant, pour des œuvres comme Le Seigneur des Anneaux ou À la Croisée des Mondes, ce n'est pas parce que je trouve les œuvres de la première fournée forcément meilleures, c'est parce que dans le premier cas il y avait toujours un ou plusieurs personnages coup de cœur que je ne trouvais pas chez les autres, le genre de personnages qui donnent envie d'aller directement aux scènes qui les concernent, qui finalement importent plus que la résolution générale. Glotka est de ceux-là et ça faisait un petit moment que ça ne m'était pas arrivé.