Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Hantise
Sous couvert d'une étude sur l'insomnie, le Dr Marrow invite Nell, Theo et Luke à passer quelques jours à Hill House. Son véritable but est d'observer les effets de la peur sur ses cobayes, la vaste demeure ayant la réputation d'être hantée.

Robert Wise avait brillamment adapté le livre de Shirley Jackson, cette version signée Jan de Bont a une réputation peu flatteuse. Eh bien le film est tout à fait à la hauteur de sa réputation. La première demi-heure arrive à faire illusion malgré des acteurs absents ou agaçants (même si Catherine Zeta-Jones dans le rôle de Theo est un bon choix, tout comme Lily Taylor en Nell, mais pour ce qu'on va en faire...). La maison est bien choisie et la décoration a été très travaillé, certes, c'est très lourdingue, mais visiblement voulu. Le film commence à dérailler dès que les phénomènes inquiétants commencent à se produire, pour deux raisons principales.

La première est que le réalisateur a décidé d'en mettre plein la vue à grands coups d'effets spéciaux. Le livre et l'adaptation de Wise reposaient sur le pouvoir de suggestion, avec efficacité. Là, il n'y a plus aucune tension, seulement une débauche d'images de synthèse. Quitte à montrer, le réalisateur avait l'option gore, ou l'option poétique, mais on a ni l'une, ni l'autre et le film sombre vite dans le ridicule ou le superflu (je ne développerai pas le passage du fameux "qui tenait ma main" et de l'escalier en fer, parce que je suis d'humeur charitable) et si les effets spéciaux étaient peut-être impressionnants pour l'époque, cela ne sauvait pas le film l'année de sa sortie, autant dire que maintenant ça ne s'est pas arrangé.

Deuxième grosse boulette, on abandonne toute ambiguïté et psychologie. On nous explique pourquoi la maison est maléfique, on nous donne la solution, et Nell, de personne fragile étouffant sa culpabilité et son amertume vis-à-vis de sa mère et finissant par être victime de la maison qu'elle cherche à fuir tout en en étant étrangement attirée, est ici une héroïne juste un peu bizarre, "élue" pour sauver des âmes d'enfants du terrible Crane pour gagner sa place au Paradis. Ses explications sont amenées lourdement et c'est manichéen au possible. Le dernier quart d'heure est particulièrement loupé, et on regarde consterné le gâchis.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 1 Juillet 2013, 07:54bouillonnant dans le chaudron "Films".