Jon et les Sauvageons vont tenter l'ascension du Mur tandis qu'au Sud de celui-ci, Robb essaie de rattraper le coup avec les Frey.

Game of Thrones est une série où on parle beaucoup, mais là, la première partie de l'épisode était particulièrement bavarde: on commence par prendre des nouvelles de Sam et Bran sans qu'ils avancent d'un pouce, puis, de façon plus intéressante, on passe à Robb et Arya. Dans le cas du premier, on a une scène de négociation qui sera lourde de conséquences. Quant à la seconde, on a surtout l'occasion de voir une divergence assez importante par rapport aux livres, avec Mélisandre venue embarquer Gendry. Exit donc Edric Storm, mais les deux bâtards de Robert font partie de ces personnages qui sont toujours là mais à qui il pourrait arriver n'importe quoi: prendre une importance capitale ou tomber à travers un mâchicoulis sans affecter l'intrigue plus que ça. Trop tôt donc pour juger si le choix narratif tient la route mais avec Martin qui a son mot à dire on peut supposer qu'ils ne se préparent pas des complications. En tout cas, cela permet une confrontation entre les deux prélats du Dieu Rouge et donne aux résurrections de Beric une aura de mystère qui faisait défaut la semaine dernière.

Theon continue sa descente aux enfers par l'intermédiaire d'un Iwan Rheon qui s'en donne à cœur joie en parfait psychopathe (ce n'est que parce qu'il s'en prend pour l'instant à un personnage mal-aimé qu'il ne suscite pas la même détestation que Joffrey, mais ça viendra...). Le grand moment de l'épisode reste néanmoins l'ascension du Mur qui est à la hauteur des attentes. les passages avec le tristounet Jon Snow ne sont pas les plus exaltants mais on a enfin droit à un peu de tension.

Enfin, Port-Réal nous offre deux beaux moments, tout d'abord avec une confrontation entre Olenna et Tywin, qui trouvent chacun un interlocuteur à leur mesure, enfin, avec les dix dernières minutes offrant à Littlefinger un joli discours sur sa vision du monde, infiniment mieux amené que ses confidences aux prostituées dans la saison 1, inutile de le dire... Et offre une porte de sortie au personnage de Ros, qui pour une fille introduite à la base uniquement pour permettre aux personnages masculins d'amener des informations aux spectateurs sans parler dans le vide (ce qui marchait bien au début avant de devenir de moins en moins naturel) a finalement un parcours cohérent.