En 2009, les morts récents se sont levés de leur tombe pour dévorer d'innocents quidams. Quatre ans après cette invasion de zombies, un traitement a été trouvé et les morts-vivants s'apprêtent à retrouver leur foyer et leur famille. C'est le cas du jeune Kieren, mais dans son village natal, tout le monde ne voit pas l'arrivée de gens comme lui d'un bon œil, notamment la milice qui a assuré la protection des villageois.

Encore du zombie, cette fois dans une courte saison de trois épisodes diffusés sur BBC Three. L'intérêt ici n'étant pas de montrer l'invasion de zombies mais ses conséquences, au travers de plusieurs habitants. La famille de Kieren, notamment, entre les parents aimant et la petite sœur ancienne de la milice qui a du mal à accepter le retour de son frère - il faudra attendre le troisième épisode pour qu'elle devienne attachante et qu'on la comprenne mieux - celle de Bill, chef de la milice intransigeant dont le fils a disparu en Afghanistan peu avant l'apocalypse zombie et bien d'autres, comme Amy, la zombie qui s'assume et ne veut pas cacher sa nature.

Le parallèle avec des situations réelles et douloureuses - la façon dont sont perçus les gens atteints de maladies potentiellement contagieuses ou simplement différents - est évident mais traité assez finement, notamment en ce qui concerne la famille Walker dont le drame remonte à avant la zombification de Kieren (qui n'est pas mort de cause naturelle). Le rythme est lent mais l'ambiance soignée, et l'interprétation solide comme d'habitude, Luke Newberry devrait être à surveiller.

Tout n'est pas parfait, cependant. le personnage du diacre illuminé appelant à la violence à coup de citation de la Bible est assez caricatural et certains éléments semblent arriver de nulle part (la coucherie entre deux personnages que tout oppose) ou inutiles (la mise en quarantaine de Dean). Peut-être ce dernier cas trouvera un développement dans une éventuelle saison 2, qui ne serait pas de refus, car ces trois épisodes proposent des pistes qui ne demandent qu'à être creusées, comme le mystérieux "undead prophet".